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Condom féminin : Une option judicieuse de protection

Publié le mardi 9 décembre 2003 à 12h04min

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La directrice de la Santé de la famille Dr Ghislaine Conombo et ses proches collaborateurs ont animé un point de presse, jeudi 4 décembre 2003, au centre antituberculeux de Ouagadougou sur le condom féminin.

Lancé officiellement le 1er décembre 2003 lors de la commémoration de la journée mondiale de lutte contre le Sida, le Condom féminin a fait l’objet d’une conférence de presse, jeudi 4 décembre 2003.

L’objectif de la rencontre est d’informer le public de l’introduction du préservatif féminin au Burkina Faso comme moyen efficace de prévention des IST/VIH/Sida et des grossesses non désirées. Dans sa déclaration liminaire, Dr Conombo a indiqué d’emblée : "Cela offre aux femmes burkinabè la possibilité d’utiliser un moyen sous leur contrôle à la fois pour la prévention des IST et du VIH/Sida et pour la protection contre les grossesses non désirées". Le préservatif féminin est une gaine de polyuréthanne solide de 17 cm de long, avec un anneau flexible à chaque bout. Il a fait l’objet ces dix dernières années de nombreux travaux de recherche dont les résultats sont utilisés pour sa promotion au sein de diverses couches des populations à travers le monde. "Pour bien de groupes de défense des droits de la femme, ce préservatif est un progrès significatif, car il renforce l’autonomie et le pouvoir de négociation des femmes", a souligné Mme Conombo.

C’est depuis deux ans que le gouvernement burkinabè a entamé l’introduction de ce condom dans les programmes de lutte contre le VIH/Sida et les programmes de planification familiale. Après une première étude de faisabilité et d’acceptabilité de son usage en 1997, un voyage d’étude en 2002 pour partager l’expérience du Sénégal dans le domaine, le secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST et la direction de la Santé de la famille ont mis en place un groupe de travail pour son introduction au Burkina. Ce groupe a organisé plusieurs rencontres de concertation avec tous les partenaires impliqués, particulièrement l’UNFPA. Il a élaboré un plan national d’introduction du condom féminin accompagné de plans opérationnels des différents acteurs impliqués dans sa promotion. En matière de renforcement des compétences, à ce jour, a indiqué le Dr Conombo, notre pays a formé une trentaine de formateurs nationaux et 4 formateurs régionaux pour chacune des 13 régions administratives du Burkina Faso. Le condom féminin est disponible dans les localités suivantes au prix de 100 FCFA l’unité : Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Orodara, Banfora, Koupèla, Tenkodogo, Bittou et Kaya.

Les questions de journalistes ont concerné essentiellement la praticabilité du condom féminin, son coût un peu élevé par rapport au condom masculin, son acceptabilité par les hommes, le risque de mauvaise utilisation par les travailleuses du sexe, etc. Mme Conombo et ses collaborateurs ont souligné le caractère nouveau de ce préservatif et comme tout nouveau produit, il est normal qu’il rencontre des réticences.
De ce fait, il appartient aux acteurs de terrain, surtout les hommes de média, d’intensifier la sensibilisation au cours de la phase pilote de 12 mois du condom féminin qui offre beaucoup d’avantages.

Charles OUEDRAOGO
Sidwaya

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