"Je tiens à vous féliciter et à féliciter vos délégués provinciaux pour les résultats satisfaisants auxquels vous êtes parvenus. Je reste très attaché à ce moment de bilan qui permet de prendre la mesure de votre action en faveur de l’administration et du citoyen.

Le présent rapport (...) a des centres d’intérêt qui interpellent tous les acteurs de la vie publique sur le rôle de la culture des valeurs républicaines, garantes de la maturation de notre processus démocratique, de la stabilité de nos institutions et de la bonne gouvernance. Celle qui protège le citoyen en mettant l’administration au service exclusif de la société...".

C’est dans cet état d’esprit que le président du Faso, M. Blaise Compaoré, a reçu le rapport annuel des activités 2002 du Médiateur. Et cela, à la présidence du Faso, hier 27 octobre 2003. Un rapport qui, selon le Médiateur Jean-Baptiste Kafando, est constitué de trois parties.

La première est consacrée au pouvoir d’autosaisine du Médiateur. Un pouvoir conféré par la loi au Médiateur afin que de sa propre initiative, il puisse corriger les dysfonctionnements qui sont le lot quotidien de toutes nos administrations.

Le médiateur du Faso intervient alors, soit pour corriger une injustice déjà créée, soit pour prévenir un dommage qui pourrait être causé à un ensemble de citoyens ou à toute la communauté. L’autosainine vise dans son fondement, à obtenir une administration efficace, rapide, transparente et véritablement au service du citoyen.

La deuxième partie concerne les activités institutionnelles du Médiateur du Faso et principalement, le traitement des dossiers de réclamation.

Ainsi, on y apprend qu’au cours de 2002, le Médiateur a reçu 147 nouveaux dossiers de réclamation, dont 68 au niveau des délégués provinciaux. A ces dossiers, il faut bien sûr ajouter 331 dossiers des périodes antérieures, qui étaient en étude ou en attente. Au titre de ces 478 dossiers de réclamation, 207 sont clos et 271 sont en cours d’étude. Enfin, le dernier aspect du rapport du Médiateur est consacré aux perspectives d’avenir de l’institution.

Stigmatiser les comportements incorrects

Un des objectifs majeurs à venir du Médiateur du Faso, est d’user plus souvent et autant que faire se peut du pouvoir d’autosaisine. L’institution a donc pour ambition de jouer pleinement son rôle de contrôleur des actes de l’administration, en vue de stigmatiser les comportements incorrects, mais aussi de conseiller, de faire des suggestions et propositions en vue du bon fonctionnement des administrations de l’Etat.

Il y a enfin en étude un thème : "respect et protection du patrimoine national". Il s’agit d’un vaste chantier de réflexion, qui consistera en une campagne, à l’échelle de la nation, de formation et de sensibilisation par une série de conférences publiques.

Car pour le Médiateur du Faso, chaque Burkinabè doit faire du respect du bien public un credo et surtout doit être en la matière, un exemple qui inspire chez l’autre un comportement de citoyen responsable.

Blaise Compaoré a quant lui souhaité que l’autosaisine aille au-delà des simples constats sporadiques des dysfonctionnements des services administratifs pour s’investir davantage dans la recherche constante de l’excellence dans l’administration. A travers des propositions qui consolident la présence et la qualité du service public auprès des communautés, simplifient les démarches administratives, réduisent les inégalités sociales et sécurisent le citoyen...

La cérémonie officielle de remise du rapport du Médiateur a connu la présence des travailleurs de cette institution et de hautes personnalités de l’Etat burkinabè.

Ibrahiman SAKANDE
Sidwaya du 28/10/03