LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Conférence de Paris sur le réchauffement climatique (COP 21) : Le sommet de la rupture d’avec les engagements non contraignants ?

Publié le jeudi 26 novembre 2015 à 23h32min

PARTAGER :                          
Conférence de Paris sur le réchauffement climatique (COP 21) : Le sommet de la rupture d’avec les engagements non contraignants ?

Du 30 novembre au 11 décembre prochain, se tient à Paris, la 21e rencontre au sommet des dirigeants du globe pour discuter des mesures de protection de l’environnement notamment par la limitation des émissions des gaz à effet de serre. Un consensus semble se dégager de la part des pays les plus industrialisés sur les engagements à prendre à cet effet. Engagements contraignants ou pas ? C’est sur cette question que les avis sont partagés. Pourtant la situation du réchauffement de la planète est grave et s’empire d’année en année.

En effet, la terre a chaud ! Au propre comme au figuré. L’homme, les animaux, les plantes sont de moins en moins à l’aise sur une planète malade de sa surchauffe. La faute à la cupidité de l’homme qui coupe, creuse, brule tout, pour se construire un confort de vie sans grands égards pour son biotope.

Il en a toujours été ainsi depuis qu’il a domestiqué le feu et le fer. Mais la note devient trop salée pour l’environnement en proie à des paradoxes mortels : les inondations récurrentes côtoient les sécheresses rédhibitoire, les déserts s’élargissent pendant que le niveau des mers monte à faire déguerpir les côtes. A ce rythme, quelle planète les générations futures font-elles hériter dans cent, cinq cent, mille ans ? Une île désertique au milieu d’océans en geyser ?

L’être humain doit se convaincre de sa responsabilité pleine et entière dans la dégradation de l’environnement qui rend la planète terre, son vaisseau spatial, de plus en plus inhospitalière, difficilement habitable. Or, à l’étape actuelle des connaissances scientifiques, la terre est unique en son genre pour abriter la vie humaine. Continuer de l’exploiter en l’exposant comme c’est le cas actuellement, c’est creuser la tombe d’extermination lente mais sûre de la vie abondante qui s’y est essaimée sur plusieurs centaines de millions d’années. Dans l’immédiat, la multiplication des catastrophes naturelles et leurs conséquences fâcheuses sur le bien être des êtres vivants, est un signe fort d’une interpellation pressante à repenser le mode de vie des humains et leur manière de modifier l’environnement. Il y a urgence et les faits sont têtus qui poussent à lancer un SOS pour la planète terre. Cependant, les conférences sur le climat se suivent et se ressemblent. On attend alors de la COP 21 de Paris, la rupture. Une rupture dans la politique du un pas en avant, deux pas en arrière que mènent les dirigeants des nations sur la protection de l’environnement ; et pour cause !

Selon des observations climatologiques faites sur plus de 150 ans, 2015 a été l’année la plus chaude pour la terre depuis 1880. La faute aux industries qui continuent d’éjecter dans l’espace 200 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an pendant que c’est l’équivalent d’une superficie de 10 terrains de foot de forêts qui sont détruites chaque minute. Une telle agression de l’environnement ne pouvait que conduire à un malaise profond de la planète et l’on ne peut que se réjouir de la prise de conscience de plus en plus vive de l’humanité pour sauver la terre. La conférence sur l’environnement qui va se réunir à Paris ne doit pas être une rencontre de plus. Les délégations des 195 pays invités, sous l’égide des Nations Unies, doivent se montrer plus audacieuses dans les propositions de solution pour sortir la planète du bourbier du réchauffement qui dérègle son climat. Espérons alors que les fruits de cette 21ème conférence mondiale sur l’environnement – la première s’était tenu à Stockholm en Juin 1972 – tiennent la promesse des fleurs vues durant les préparatifs. En effet de l’Union Européenne aux Etats Unis en passant par les pays africains, on assiste à une harmonisation des points de vue et à des engagements fermes visant à limiter le réchauffement climatique.

Dans cette prise de conscience en faveur de la protection de l’environnement, l’UE fait partie des bons élèves. Ses 28 Etats sont parvenus à conclure des accords pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et cherchent maintenant à convaincre les autres pays fortement pollueurs à suivre cette voie.

Ces accords inter européens ont conduit de nombreux Etats membres de l’union a adopté au niveau national des lois sur la transition énergétique. De fait, la réduction du recours aux énergies fossile et nucléaire en faveur d’un développement des énergies renouvelables – Solaire, éolienne, hydraulique – sont des éléments incontournables du processus de réduction des émissions de gaz a effet de serre. Mais la réalisation des objectifs relatifs à la lutte contre le changement climatique implique une stratégie environnementale, énergétique et économique globale de la part de tous les pays. On se félicite alors de la modernisation écologique des transports et plus généralement du basculement progressif vers une économie verte qui figurent parmi les orientations partagées au niveau européen.

Aux Etats Unis, les engagements du président Obama pour l’ « America’s clean Power plan » font oublier le refus de ce grand pollueur de signer le protocole de Kyoto en 1997. Dans sa lancée, Barack Obama a annoncé début Août la décision de son pays de réduire de 32% d’ici 2030 les émissions de carbone des centrales électriques par rapport au niveau de 2005. C’est un engagement important car les centrales électriques sont responsables de 40% des émissions américaines des gaz à effet de serre. Par ailleurs cette décision laisse penser que les Etats Unis signera le protocole que la conférence de Paris viendra à adopter.

La grande déception pourrait venir de la Chine. En effet, Pékin n’a pas encore fait d’annonce sur l’objectif de limiter à 2° Celsius la hausse de la température mondiale due aux gaz à effet de serre, objectif primordial de la conférence de Paris. Pourtant la Chine est avec les Etats Unis les plus grands pollueurs avec 40% des émissions des gaz à effet de serre.

Quant à l’Afrique, avec 2,3% d’émissions de gaz à effet de serre, c’est le petit poucet pollueur qui ira à cette conférence, plus pour écouter et prendre acte des décisions qui seront prises que pour autres choses. Néanmoins, on note de la part des états, des ONG et OSC du continent, la volonté de participer à trouver des solutions à la menace planétaire du réchauffement climatique sans compromettre ses efforts de développement. A ce propos, Paris fera-t-il mieux que Kyoto ?

Derbié Terence Somé
Pour Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 2 décembre 2015 à 19:34, par Mérabet En réponse à : Conférence de Paris sur le réchauffement climatique (COP 21) : Le sommet de la rupture d’avec les engagements non contraignants ?

    Une contribution algérienne pour cet grand événement planétaire qui se tiendra à Paris

    Lutte contre le réchauffement planétaire Par Y. Merabet
    La reforestation, seule alternative pour lutter contre l’effet de serre
    C’est bien l’homme civilisé qui a détruit le fonctionnement parfait de la nature en perturbant le cycle de transformation du dioxyde de carbone (C02) en carbone (c) et en oxygène (0) et vice versa. La nature panse elle-même ses blessures, alors plus de C02 dans l’atmosphère promet donc un monde plus vert et des rendements agricoles meilleurs, ce qui devrait réjouir ceux qui s’inquiètent des problèmes de faim dans le monde.
    Entre 1835 et 1923, la France a détruit en Algérie plus de 12 millions d’hectares de forêts milliaires, cet énorme poumon pouvait recycler pas moins de 40 milliards de tonnes de C02 chaque année, soit l’équivalant du 1/5e du volume total des rejets mondiaux actuel de 200 milliards de tonnes. La forêt est le principal moyen de la planète pour diminuer le C02. La déforestation est responsable d’une incapacité croissante de la terre à diminuer le C02 dans l’atmosphère. L’Amazonie, poumon de la planète ; le Sud-Est asiatique avec ses bois précieux, l’Afrique noire de par sa nature sauvage sont pillés, dévastés, au profit des pays riches dévoreurs d’énergie. Ces gens-là mettent notre planète en péril et nous tuent.
    Au-delà du C02, dans la déforestation, il y a surtout les populations locales qui vivent de la forêt et sont dépossédées de ce que les pays dits civilisés ont, mais leur histoire, leurs traditions et leur vie sont rattachées à la nature plus forte et authentique que sur un bout de papier. Avec les photos satellites, on sait qui fait quoi ! Alors, à Copenhague, on aurait dû prendre des résolutions contraignantes, que l’ONU pourrait valider et appliquer aux ces pays coupables du réchauffement climatique. Pourquoi alors ce sont ces mêmes voleurs qui crient au loup face à l’augmentation du C02 ?
    Tout petits et dès que nous avons ouvert nos yeux sur Dame Nature, nous avons appris que le C02 est le gaz capté par les plantes par photosynthèse pour assurer leur croissance, un produit nécessaire pour l’accroissement des plantes. Les plantes, et principalement les arbres, absorbent beaucoup de C02 au cours de leur croissance. Elles stockent le carbone dans la biomasse et rejettent l’oxygène dans l’atmosphère, agissant comme un puits de carbone. La dégradation ou la combustion, de la biomasse produit et libère à nouveau du C02. Lorsqu’une forêt émet plus de C02 qu’elle n’en absorbe, elle devient une source de C02. Il y a des millions d’années, les agents énergétiques fossiles fonctionnaient comme des puits de carbone.
    Constitués de biomasse, ils se sont ensuite transformés en charbon, pétrole et gaz naturel avant d’être isolés sous forme de charbon dans le sous-sol. L’exploitation intensive par l’homme a libéré en peu de temps le carbone stocké dans les agents énergétiques fossiles, ce qui s’est répercuté sur le cycle du C02, d’où une augmentation de la concentration de C02 dans l’atmosphère et de l’effet de serre naturel. Mais les niveaux actuels de C02 atmosphériques sont-ils les meilleurs pour favoriser la pousse des plantes ? Une logique de la science et de la nature détournée par les gouvernements incrédules, corrompus au profit des intérêts strictement économiques et politiques.
    L’agriculture ou les forêts se porteraient-elles mieux ou moins bien si, toutes choses égales par ailleurs, les taux de C02 atmosphériques venaient à augmenter ? Le phénomène est documenté depuis longtemps par une abondante recherche, car le milieu agricole est depuis sensible à ces questions. Et la conclusion est absolument sans appel : plus de C02 implique une meilleure pousse des végétaux et un meilleur rendement de l’agriculture. Toutes ces explications sont largement suffisantes pour convaincre les gouvernements du Sud qui ne croient plus aux sciences naturelles, à son élite, mais se sont fait arnaquer par des pseudo-scientifiques européens qui travaillent pour le « lobby du captage du C02 ».
    Protocole de Kyoto relatif au reboisement
    Selon l’art. 3.3 du Protocole de Kyoto, les changements dans les stocks de carbone dûs à des reboisement ou à des défrichements doivent impérativement être notifiés. Reboisements Les reboisements constituent des puits de carbone. Leur effet est comptabilisé sur la période allant de 2008 à 2012, s’ils ont été effectués à partir de 1990. La preuve du reboisement des surfaces doit être apportée. L’augmentation de l’aire forestière à partir de 1990 est en grande partie imputable au reboisement naturel des terres agricoles abandonnées. Ces terres conquises par les forêts ne sont pas considérées comme des reboisements au sens du Protocole de Kyoto, parce qu’elles ne résultent pas directement de l’activité humaine.
    Défrichements
    Les défrichements sont considérés comme des sources de carbone parce que la biomasse d’une partie de la forêt est définitivement supprimée. Ils doivent également être pris en compte s’ils ont été faits après 1990. Il faut tenir un compte exact des surfaces défrichées. L’élément déterminant est la libération de C02 au cours de la période allant de 2008 à 2012. Aussi, les déboisements comptant le plus sont ceux effectués au cours de cette période. Lors de défrichements, on enlève généralement de vieux peuplements dont le stock de carbone est important, ce qui a pour effet de libérer à nouveau le C02 qui avait été extrait de l’atmosphère au cours de toute la durée de vie de ces arbres.
    En revanche, s’agissant des reboisements, l’absorption de C02 est uniquement prise en compte pendant les cinq ans allant de 2008 à 2012, raison pour laquelle le reboisement d’une surface équivalente ne compense pas de loin la perte de C02 induite par un défrichement. De plus, tous les défrichements ne sont pas compensés par un reboisement, étant donné que des mesures de protection de la nature et du paysage sont autorisées en lieu et place des compensations en nature. De ce fait, la superficie des surfaces reboisées chaque année est en général inférieure à celle des surfaces défrichées. C’est pourquoi l’absorption de C02 dans les conditions définies à l’article 3.3 du Protocole de Kyoto ne représente qu’une faible quantité.
    Exploitation forestière
    Les pays peuvent choisir de prendre en compte l’effet de stockage du C02 de l’exploitation forestière de 2008 à 2012 pour des surfaces exploitées d’une quelconque manière depuis 1990. La Conférence sur le climat a fixé en 2001 une valeur maximale pour chaque pays. Lors de la comptabilisation de ces surfaces, il y a lieu de rendre compte des changements subis par les stocks dans les plantes, le bois mort et le sol. Un pays qui comptabilise l’exploitation forestière pour la période allant de 2008 à 2012 a l’obligation de continuer à le faire à l’avenir, même au cas où l’exploitation forestière deviendrait une source de carbone. A la dernière conférence de Copenhague, le sujet de la déforestation n’a été abordé que partiellement. La reprise des travaux du barrage vert, abandonné à présent par les autorités algériennes, serait d’un atout considérable pour l’adoucissement de notre climat et permettra aussi le recyclage de quelques millions de mètres cubes de C02.
    * Expert indépendant en énergie Algérie

  • Le 1er février 2016 à 11:18, par mehdi mountather En réponse à : Conférence de Paris sur le réchauffement climatique (COP 21) : Le sommet de la rupture d’avec les engagements non contraignants ?

    Changement climatique les virus Zika et Ebola punition d’ALLAH les virus et les catastrophes naturelles punition d’ALLAH donc aux africains de se convertir a l’islam aujourd’hui pour éviter la mort par les virus tempête de neige ouragan les tornades les foudres grêlon les séismes plus 7 tsunami volcan mortel les inondations engloutissement grondement les météorites si la fin du monde pour éviter la panique et l’enfer et pour éviter les chiens de l’enfer Daech et Boko Haram a l’enfer merci.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Changement climatique : La planète envoie des signaux