Culture de la Paix : La campagne « Le Faso d’abord » est lancée
A jour J-3 du lancement de la campagne électorale pour la présidentielle du 29 octobre, des artistes burkinabè s’engagent à promouvoir les valeurs républicaines auprès des populations et des dirigeants. Réunis au sein d’un collectif mis en place par Harouna Kaboré de l’association Burkina international (BI), ces « rossignols » de la musique burkinabè ont procédé au lancement d’une campagne dénommée « Le Faso d’abord ». C’était le jeudi 5 novembre au CENASA.
« Dieu parle, il faut qu’on lui réponde », disait le poète Alfred de Musset. Pour ce qui est du Burkina Faso, les artistes musiciens ont décidé de répondre à l’Histoire. Cette histoire est en marche depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et la résistance contre le putsch de Diendéré et compagnie. Cependant craignant que le pays ne se transforme en une « jungle » où règne la loi du talion, Nama Sandrine, Malika la Slameuse, Duden J, Raïssa Compaoré, Sana Bob, Bonsa et Basic Soul ont répondu à l’appel de Harouna Kaboré, président du Think Tank citoyen Burkina International (BI). Ils ont accordé leurs violons et l’œuvre discographique « Le Faso d’abord » est né. Plus qu’un titre, c’est un concept que ces artistes comptent faire voyager dans un Burkina d’amour et de paix.
Les valeurs
Les valeurs républicaines qu’entendent véhiculer les artistes sont l’intégrité, la probité, la transparence, l’impartialité, le vivre-ensemble et l’obligation de rendre compte. La campagne qui a débuté le 15 octobre dernier court jusqu’au 15 Avril 2016. Pour impacter positivement les comportements de tous les Burkinabè sans distinction aucune, les initiateurs du projet veulent sensibiliser les populations au travers des médias, des affiches, des conférences et d’une plateforme informatique qui sera mise en place. C’est donc six mois de « sacrifice au service de la nation » qui attendent les artistes. Harouna Kaboré a tenu cependant à préciser que qu’aucun d’eux n’est engagé dans un parti politique.
Reconnaissance
Selon Bonsa, les Burkinabè, qui qu’ils soient, doivent penser à la patrie car « elle est nôtre ». Le Kundé d’or 2015, Sana Bob, espère que les effets du projet ne s’estomperont pas rapidement mais que le patriotisme vivra en chaque citoyen encore des années.
Au cours du lancement de la campagne, les responsables ont témoigné leur gratitude aux deux partenaires du projet que sont la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le Conseil national de la transition (CNT). L’association BI s’est dite ouverte également à d’éventuels partenariats pourvu que ceux-ci n’entachent pas « l’indépendance de l’association et l’apartisanisme du projet ».
En rappel, le collectif « Le Faso d’abord » a presté à la cérémonie de journée des martyrs.
Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net