Recherche scientifique : La valorisation des résultats au cœur d’un symposium
Le dernier round du projet Valorisation des résultats de recherche se joue actuellement à Ouagadougou. Ce, à la faveur d’un symposium international où d’éminentes matières grises de l’Afrique, d’Europe et d’Amérique du Nord ont répondu présentes. La cérémonie d’ouverture, présidée par le premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a eu lieu le 24 septembre 2013.
Pour valoriser, il faut disposer de résultats de recherche. Et ce n’est pas ce qui manque au Burkina actuellement. Sauf que ces résultats étaient, jusque-là, insuffisamment valorisés. Pourtant, l’importance de la valorisation n’est plus à démontrer. La principale question qui se pose, c’est plutôt comment le faire ?
Depuis 1970, le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) accompagne et soutient la recherche en Afrique. Le projet valorisation des résultats de recherche au Burkina (2008-2013) en est une illustration parfaite.
Projet pilote, il a permis d’engranger d’énormes acquis. Les résultats de cette expérience seront partagés avec les participants des autres pays africains, à la faveur du symposium international qui se déroule à Ouagadougou du 24 au 27 septembre 2013.
Capitaliser les acquis
Ce symposium international marque donc le dernier acte du projet Valorisation des résultats de recherche (VRRI). Il se donne pour objectif de capitaliser les acquis de cette expérience pilote. De ce fait, il réunit chercheurs, inventeurs, innovateurs et personnes ressources autour d’ateliers thématiques et d’expositions de produits innovants.
L’ambassadeur du Canada, Ivan ROBERTS, tout en se réjouissant des résultats obtenus par le projet VRRI, a soutenu que les résultats du symposium sont très attendus par de nombreuses institutions.
Malgré la fin du projet VRRI, il a assuré de la poursuite d’appuis multiformes du Canada à la recherche afin de booster le développement économique des pays africains. C’est donc dire que l’appui du CRDI est loin de s’arrêter.
Valoriser pour développer
La recherche contribue non seulement à la lutte contre la pauvreté, mais aussi et surtout à promouvoir le développement économique des pays les moins avancés. « On ne peut pas concevoir le développement sans la recherche », a reconnu le premier ministre, Luc Adolphe Tiao. C’est pourquoi le chef du gouvernement a invité les chercheurs à s’orienter vers les préoccupations des populations. Il les interpelle également sur le vieillissement des chercheurs burkinabè. D’où la nécessité de mettre l’accent sur la formation afin d’assurer la relève.
« Quand vous regardez les pays émergents, vous vous rendez compte que le développement de ces pays est essentiellement dû aux innovations, aux technologies développées par la recherche et les innovateurs », a rappelé Gnissa Isaïe Konaté.
Enseignements du projet VRRI
Selon le ministre de la recherche scientifique et des innovations, cette expérience pilote du projet Valorisation des résultats de recherche a permis de tirer les leçons suivantes :
« la valorisation des résultats de recherche apparait comme un nouveau métier. On savait chercher, on savait trouver, mais passer de ce qu’on a trouvé vers l’utilisation dans la vie de tous les jours, on ne savait pas le faire ;
la valorisation des résultats de recherche ne peut pas être le seul fait des chercheurs et des innovateurs. Il faut qu’il y ait une intégration avec les autres départements ministériels, avec le secteur privé… ;
les résultats de recherche et les innovations sont une source de création d’emplois. C’est pourquoi nous organisons un panel où nous ferons venir un certain nombre d’associations de jeunes pour leur dire que « vous êtes sur le marché du travail, au lieu d’attendre qu’on vous embauche, vous pouvez vous embaucher vous-mêmes » ;
le projet a permis de sensibiliser les chercheurs sur leur rôle dans le développement du pays.
Mieux, le ministère de la recherche scientifique et des innovations a élaboré une stratégie nationale de valorisation des résultats de recherche et des innovations. Toute chose qui permet d’espérer que les résultats de recherche ne dormiront plus dans les laboratoires.
Moussa Diallo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 25 septembre 2013 à 10:54, par PERE FOURAS En réponse à : Recherche scientifique : La valorisation des résultats au cœur d’un symposium
Si ces gros cerveaux prennent gout aux perdiems (malheureusement ils le sont déjà), nous sommes perdus à jamais ; car ils vont déserter les labo et amphis pour passer tout leur temps à participer à des ateliers, symposiums, forums, etc. Depuis la création du Ministère de la Recherche, on ne nous présente pas de résultats de la recherche, mais on passe plutôt le temps à nous rabâcher les oreilles avec des cérémonies folkloriques. Les rencontres sont une bonne chose. Elles sont même indispensables. Mais de grâce, ce que nous attendons de vous, c’est des résultats ; présentez nous ce que vous avez cherché et trouvé. Pour des chercheurs, vous aurez mis trop de temps et de moyens pour vous rendre compte de ce que vous écrivez là. Tous les pays développés se sont appuyés sur des résultats de recherche (valorisés) pour avancer. Et, c’est maintenant (après combien de temps ???) que nos éminents chercheurs, cherchent comment valoriser leurs résultats (et lesquels ??) !!!! Dommage pour nos maigres ressources. Chacun s’organise pour beurrer ses épinards ouaiiiii.
2. Le 25 septembre 2013 à 14:50, par Shiffo Ferrari En réponse à : Recherche scientifique : La valorisation des résultats au cœur d’un symposium
Mes amis arrêtez de chercher, j’ai la certitude que vous n’allez RIEN trouvé.
Vous ne faite que rafistoler des lampes, des batteries, des pédales ...Pf.
Moi, ce jeu ne m’amuse pas et quand je pense que c’est l’argent du contribuable que vous utiliser pour vos bricolages d’une autre époque. j’ai les boules, sincèrement.
3. Le 25 septembre 2013 à 15:53 En réponse à : Recherche scientifique : La valorisation des résultats au cœur d’un symposium
J’ai assisté à plusieurs FRSIT mais je suis toujours resté sur ma faim en matière de résultats de recherche avec l’exposition de prototypes qui resteront à ce stade, de résultats de recherche connus depuis 30 ans sur certains sujets, à croire que l’on aime réinventer la roue, etc. Bref, je ne suis pas convaincu que notre recherche est vraiment dynamique pour relever les défis de notre sous développement pour atteindre la sécurité alimentaire, résoudre les problèmes environnementaux comme la désertification et dégradation accélérée de nos terres, etc. Notre recherche est à l’image de notre gouvernance actuelle ce qui n’enlève en rien la qualité intrinsèque de certains chercheurs burkinabè qui font du très bon travail malgré ce contexte.