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Jeunesse et formation politique : Nouvelle façon de s’engager et de servir...

Publié le vendredi 21 décembre 2012 à 02h22min

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Jeunesse et formation politique : Nouvelle façon de s’engager et de servir...

« Leadership politique », « Communication politique » et « Campagnes électorales », c’est autour de ces thèmes que la Coordination des jeunes leaders politiques PYPA du Burkina Faso (CJEP/BF) a outillé, courant novembre, une quarantaine de jeunes militants de dix (10) partis et formations politiques. Première promotion du Program of Young Politicians in Africa" (PYPA) de l’Institut général Tiémoko Marc Garango pour la Gouvernance et le Développement (IGD), les membres de la coordination se donnent pour mission de partager les valeurs apprises auprès de cet institut avec les jeunes du Burkina Faso engagés en politique afin d’améliorer leur niveau d’influence au sein de leur parti et formation politique.

Pour un coup d’essai, ce fut un réel coup de maître que de réussir à regrouper des jeunes militants de différents bords politiques pour parler un même langage et regarder une même et seule direction. Ils étaient 40 jeunes filles et garçons militants de l’ADF/RDA, du CDP, de l’’UNIR/PS, de l’UPR, de PDS/METBA, du RDEBF, du PAREN, de l’UNDD, l’UPC et du FFS à prendre part à cette formation. « C’est une grandeur d’esprit pour la coordination d’avoir choisi une formation parmi tant d’activités dont elle avait la possibilité », a déclaré le directeur exécutif de l’IGD, Pr. Abdoulaye Soma à la cérémonie d’ouverture accompagné du coordonnateur national de PYPA, Abdoulkarim Saïdou.

L’ouverture des travaux a également connu la présente des représentants des partis politiques invités qui, par la voix de leur porte-parole, Jonas Sawadogo, ont tous salué l’initiative.

Le "Program of Young Politicians in Africa" (PYPA) est une initiative de l’Institut général Tiémoko-Marc-Garango pour la gouvernance et le développement (IGD) en collaboration avec le Parti centre de Suède. Fruit de l’engagement de plusieurs enseignants-chercheurs du Burkina Faso, du Bénin, du Mali et du Niger, l’IGD est spécialisé dans les domaines de la gouvernance, du droit et du développement » a rappelé le porte-parole de la coordination, Jean-Pierre Paré.

Le coordonnateur national de la CJEP/BF, Oumar Ouédraogo, a tout simplement énuméré les valeurs d’intégrité, de sens élevé du devoir, de don de soi et du respect de l’intérêt général qui leur ont été inculquées avant de conclure : « nous avons tout simplement appris que, dans la diversité et dans la poursuite de nos missions partisanes, il y a un seuil à ne pas franchir : la République. Il est donc nécessaire pour nous de promouvoir l’idée que personne ne doit agir en dehors de la République : que vous soyez du pouvoir ou de l’opposition ».

Il a témoigné la reconnaissance de sa structure à l’IGD et au PYPA ainsi qu’à la direction politique nationale de leur parti et formation politiques respectifs.
Deux jours durant, les participants ont été outillés sur le « Leadership politique », la « Communication politique » et « les Campagnes électorales ». Tous les thèmes ont été développés, conformément à l’esprit de l’IGD, par les membres de la coordination. Financée par le PYPA, la formation s’est voulue participative à travers des exercices théoriques et pratiques.

Selon le coordinateur, en dehors des connaissances théoriques et pratiques, l’objectif recherché est aussi l’état d’esprit ; un état d’esprit ouvert aux autres et favorable à la construction de la Patrie.
A l’issue de l’atelier, les participants n’ont pas caché leur sentiment vis-à-vis de l’initiative qu’ils ont souhaitée voir se multiplier et s’étendre au maximum de jeunes des partis politiques. Pour marquer leur intérêt, ils ont mis en place un cadre permanent dénommé « Réseau de jeunes leaders politiques du Burkina Faso » afin de promouvoir une « politique utile », « civilisée » et surtout au service du développement.

La Coordination des jeunes leaders politiques PYPA du Burkina Faso (CJEP/BF) est constituée de douze (12) jeunes issus de l’ADF/RDA, du CDP, de l’UNIR/PS, de l’UPR, du PDS/METBA et du RDEBF recrutés et formés au programme PYPA de l’IGD. La présente promotion, la première, prévue pour sortir en fin janvier 2013 regroupe 45 jeunes venus du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et de Niger.

Myreille Sanou pour Lefaso.net


Des participants ont confié leur sentiment à l’issue de l’atelier

Battao Joachim, UPC : Cet atelier nous a apporté beaucoup de choses. Quand je venais ici, c’était au nom de l’UPC. Mais une fois sur le lieu, en plus de mon parti, je me suis retrouvé dans une famille. Un terme des organisateurs m’a beaucoup marqué à savoir que nous représentons une seule famille politique pour laquelle nous travaillons tous : le Burkina Faso. C’est en cela qu’ayant suivi l’atelier, nous devons désormais travailler dans nos environnements respectifs pour promouvoir ces valeurs auprès de la jeunesse.
Cette formation va m’amener à adopter une autre manière de faire la politique. C’est vrai que je comprenais l’idée selon laquelle « en politique, on n’est pas des ennemis », mais je l’admettais difficilement. On le dit, mais dans la pratique, c’est difficile. Cette formation m’a encore convaincu et rendu grand en termes de perception de la politique. On travaille tous pour le bonheur du peuple, le peuple burkinabè.

Isabelle Sawadogo, RDEBF : J’ai trouvé très bonne cette initiative. Personnellement, en venant à cette formation, j’ignorais beaucoup de choses. Mais la coordination m’a vraiment beaucoup impressionnée. Ses membres m’ont montré un autre visage qui témoigne qu’ils sont dévoués pour le changement au niveau des jeunes. Je sors de cet atelier encore plus grandie car il va me permettre d’améliorer mon niveau politique. Au Burkina Faso, beaucoup de jeunes ignorent encore ce qu’est la vocation même de la politique et ce combat entamé par la coordination mérite d’être soutenu et promu.
J’ai remarqué une complicité impressionnante entre les membres de la coordination à telle enseigne qu’on ne peut pas croire qu’ils viennent de partis politiques différents. Ça inspire et ça amène chacun à voir la politique autrement. Je leur tire mon chapeau pour cela également.

Adama Ouédraogo, CDP : Sentiment de joie et de fierté. Se regrouper, jeunes, dans la diversité, pour parler du Burkina Faso de demain, rien de plus noble.
A l’issue de la formation, nous avons compris que nous sommes tous fils de ce pays et que nous devons nous efforcer d’abandonner les comportements qui ne profitent pas à l’ensemble de la nation. Il faut donc que nous surpassions les intérêts partisans pour voir l’intérêt supérieur de ce Burkina Faso que nous aimons tant. Que chacun comprenne que ce qui prime, c’est notre pays, le devenir du Burkina Faso.

Ahmed Sié Kambou, FFS : Je sors très, très satisfait de cet atelier. Ça a été un véritable apport pour nous qui allons sur le terrain. Ce que j’ai plus apprécié dans cet atelier, c’est cette cohésion qui a prévu. Entre nous, il y a eu une seule mentalité : le Burkina Faso. C’est vrai qu’au début, chacun voyait son parti politique. Mais juste après une à deux heures, on a oublié qu’on appartenait à des partis politiques. Et cela m’a beaucoup marqué et rendu fier. Et vous voyez qu’à l’issue de l’atelier les gens continuent d’en parler. On s’est dit, le changement c’est nous la jeunesse. Et comme on nous l’a appris au cours de ce séminaire, l’avenir, c’est aujourd’hui, c’est maintenant. Et dans ce combat, il n’y a pas d’appartenance politique, tant que ça peut arranger le pays, mettons-nous la main dans la main. Nous aspirons tous à construire le Burkina Faso. Nous allons, à travers le réseau qui vient d’être crée (Réseau de jeunes leaders politiques du Burkina, ndlr) former une famille, dans la diversité. Nous devons éviter de tomber dans les insuffisances qu’ont commises nos aînés. Faisons donc en sorte que ce soit la jeunesse qui gagne.

Abdoulaye Koné, président provincial du PAREN de Houet : Une jeunesse qui n’est pas formée est vouée à l’échec. Pour dire que ce cadre de rencontre est à saluer. Il permet de développer certaines initiatives communes entre les jeunes quel que soit leur bord politique. Ce qui nous permet de construire ensemble notre pays. Cela nous évite également de verser dans certains critiques et actions inutiles qui n’avantagent pas le développement national. C’est pourquoi je voudrais profiter pour dire merci à l’IGD qui a permis à ces jeunes regroupés au sein de la (CJEP/BF) d’avoir appris beaucoup de valeurs pour nous transmettre à leur tour. C’est vraiment admirable et l’ambiance entre eux, membres de la coordination, est impressionnante et pleine de messages positifs. J’invite les jeunes à adopter ce genre de comportements et d’initiatives, malgré la diversité politique. Cela nous permettra d’avoir des initiatives communes et tout le monde y gagnera.

Propos transcrits par M.S

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