Parés de boubous, tapis ou petites nattes sous le bras, les fidèles musulmans ont pris très tôt d’assaut la place de la Nation pour la célébration de la prière collective. Ils étaient visiblement contents d’avoir accompli ce pilier de l’Islam qu’est le jeûne. Un acte très important dans la vie de tout musulman comme l’a souligné El hadj Aboubacar Karambinta.

Selon lui, le mois du jeûne a été prescrit par le Saint Coran pour que les musulmans se saisissent chaque année de cette opportunité et se confient à Dieu. Cette période a-t-il ajouté, correspond au moment où le Saint Coran a été révélé au Prophète Mohamed (PSL). C’est donc un mois où chaque musulman doit faire acte et œuvre de patience pour le rachat de son âme et aussi joindre sa prière à celle des autres pour que règnent autour de lui la paix et la joie de vivre.

Très nombreux, les fidèles musulmans ont occupé la place de la Nation. Dans l’attente de la prière propremement dite, à travers des prêches, les comportements du bon musulman ont été rappelés. Signe de la parfaite cohabitation des religions au Faso, des bénédictions ont été dites à l’endroit des catholiques et des protestants. Que Dieu éloigne le Burkina Faso de tous les malheureux, n’a-t-on cessé de dire à la place de la Nation.

En présence de nombreuses personnalités politiques, administratives et coutumières, l’imam El Hadj Ibrahim Kouanda est revenu sur le caractère symbolique du Ramadan, une occasion de piété et surtout de tolérance. Il a invoqué Dieu pour une année d’abondance et de bon vivre au pays des Hommes intègres. L’imam Kouanda a également imploré Dieu pour qu’il accorde de la sagesse aux dirigeants du Burkina Faso.

Ainsi le ministre Adama Fofana a souligné a justifié sa présence à cette prière collective par le fait qu’il est avant tout un musulman pratiquant et aussi un esclave de Dieu comme le demande le Saint Coran. Il est donc venu se joindre à ses "frères" pour partager la grâce de ce jour béni du Ramadan.

Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement a lancé à l’endroit de ses correligionnaires, un appel au respect de l’autre afin d’unir les forces autour des idéaux de la République.

Jolivet Emmaüs Sidibé
PAG BELEGUEM
Sidwaya