A l’audience : poignardé pour un chien
Vincent G. est âgé d’une trentaine d’années et se dit cultivateur. Il a été jugé le mercredi 27 octobre 2004 pour avoir poignardé un homme au flanc, ce qui a valu à sa victime 14 jours d’arrêt de travail. A la barre, Vincent a tenté d’expliquer son geste.
Selon lui, la victime, un habitant du quartier qu’il connaissait à peine, s’est jetée sur lui alors qu’il sortait d’un cabaret. « Il m’a appelé pour me serrer les cols ». La dispute s’est poursuivie devant le tablier où, toujours selon Vincent, l’homme a voulu le « fouetter ». C’est là qu’excédé et craignant pour sa sécurité, il a sorti son couteau et l’a planté dans le flanc de sa victime.
Questionné sur les raisons de l’altercation, l’accusé finira par admettre qu’« il y a eu palabre avant ». C’était à cause d’un chien. Celui que Vincent avait abattu puis préparé, et en partie consommé avant de se rendre au cabaret. « C’était mon chien et j’ai préparé une partie pour manger », affirmera l’accusé à la barre. Pourtant, selon les déclarations faites à la police par la victime, Vincent est un voleur de chiens, et c’est la raison pour laquelle il l’avait attendu à la sortie du cabaret.
Malgré ses regrets et la promesse faite de passer s’enquérir de la santé de la victime, dès sa sortie de prison, Vincent a écopé de trois mois de prison ferme pour coups et blessures volontaires !
H. O
L’Observateur