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1ère édition des « 48 heures du Lorumois » : A l’Unisson pour le développement de la province !

Publié le vendredi 11 mai 2012 à 01h20min

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Créer un cadre de retrouvailles pour les ressortissants de la province du Lorum afin d’œuvrer pour le développement de la localité, c’est l’objectif principal visé par l’Association des scolaires et étudiants ressortissants du Lorum (ASEL) à travers l’organisation d’un « dassandaga », les 05 et 06 mai dernier à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou (MJCO).

« Les 48 heures de promotion des valeurs culturelles de la cité du phacochère, province du Lorum », c’est autour de cet esprit que l’Association des scolaires et étudiants de la province du Lorum (ASEL) a réuni les ressortissants de la province. Ces journées qui ont démarré le samedi 5 mai pour baisser les rideaux le lendemain dimanche ont, 48 heures durant, été une occasion pour les « Lorumois » et les « Lorumoises » de faire étalage de leurs valeurs culinaires, vestimentaires et musicales.

A l’image de plusieurs communautés, les ressortissants de la cité du phacochère ont communié entre frères de la localité soutenus par de nombreux autres amis et sympathisants d’autres horizons. « Si nous ne faisons pas la promotion de notre province, qui va le faire pour nous ? », lâche un organisateur à son parent à plaisanterie (Gulmantché) venu soutenir l’initiative. Cet évènement a été une tribune pour promouvoir la fraternité et la solidarité d’une part, entre les jeunes et, d’autre part entre les jeunes et leurs aînés. Du reste « c’est cela l’objectif poursuivi à travers un tel cadre », a confié le Secrétaire général de l’ASEL, Yassia Nacanabo. Un cadre qui a permis à nombre de ressortissants de revisiter (découverte pour certains) les mets traditionnels dont différentes spécialités à base de feuilles de la balanites, du « Zoom koom » à base de pomme de terre, du tô de petit mil, du « kari » etc.

Une occasion que Fati Kagoné, une tisseuse de pagnes traditionnels au secteur n°6 de Titao (chef-lieu de la province) n’a pas raté en effectuant le déplacement depuis sa commune et ce, pour exposer ses pagnes traditionnels localement appelés « Gangô ».
Ces journées ont également été une aubaine pour les uns et les autres, jeunes comme vieux, de laisser admirer les pas de danse aux rythmes des sonorités locales. La terrasse de la MJCO a été transformée en piste de danse jusqu’à « tard » dans la nuit du 5 mai. Reprenant en chœurs les chansons, l’on n’hésitait pas à énumérer les potentialités en matière de musique traditionnelle de la province du Lorum : « Guilan » de Bouna avec sa spécialité de danse « Liwaga », « Baïla » de Salla, « Wama » de Titao connue dans son « Wam mooré », « Noogré » de Toulfé, « Tchèma » de Noogo et le « Liwaga » de Guilan.

L’initiative des élèves et étudiants a été appréciée par les participants pour qui « ce genre de cadre faisait défaut » avant de souhaiter sa pérennisation. Le haut-commissaire de la province du Lorum, Fatimata Bonkoungou, de passage à Ouagadougou a tenu à encourager les initiateurs par une visite surprise dans la soirée du 5 mai. Une présence qui, selon les organisateurs, rehausse l’événement et les galvanise dans la poursuite de l’objectif visé.

Cette première édition a donc vu la présence de plusieurs « aînés » des initiateurs à leurs côtés. Parmi les figures connues, on peut citer les sœurs Doga, artistes musiciennes et natives de la province. Selon les membres du bureau de l’association, Sidiki Niampa et Roukiétou Kirakoya, respectivement chargés aux relations extérieures et de la promotion de la solidarité, l’objectif a été atteint : « Pour une première, on ne s’attendait pas à un tel succès… », se sont-ils réjouis avant de remercier tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué au succès de cette activité.

Créée en 2003, l’ASEL a pour principal objectif de fédérer la jeunesse scolaire et estudiantine autour des actions de développement et de promotion de la fraternité en faveur de toute la localité. A cet effet, elle mène plusieurs activités dont des actions de promotion socioculturelles, des conférences sur des thèmes d’intérêt communautaire, des campagnes de reboisement annuelles dans la province, des dons de sang et des examens préparatoires au BEPC à l’endroit de tous les élèves de la classe de 3ème dans la province.

Située à 45 kilomètres au nord de la province du Yatenga, la province du Lorum (renommée depuis une décennie pour sa production de pomme de terre) compte quatre (4) communes à savoir Banh, Ouindingui, Sollé et Titao (chef-lieu).

Mounira SANOU

Pour Lefaso.net

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