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11-Décembre 2011 : Infrastructures à Ouahigouya

Publié le vendredi 9 décembre 2011 à 01h59min

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Le 49è anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso a été célébré, le 11-Décembre 2009 à Ouahigouya. A l’occasion, différentes infrastructures ont été réalisées dans la ville. Deux ans après, les bénéficiaires sont partagés entre satisfaction et inquiétudes.

La célébration rotative de la fête de l’indépendance du Burkina Faso a pour but d’impulser le développement économique des différentes régions. C’est ainsi qu’après Fada N’Gourma, Ouahigouya a eu l’honneur et le privilège d’accueillir les festivités commémoratives de la fête du 11-Décembre en 2009. Pour l’occasion, plusieurs sortes d’infrastructures ont été réalisées au grand bonheur des populations. Il s’agit des voies bitumées, d’un aérodrome avec station météorologique, de 50 logements sociaux de type F2 dans le cadre du programme 10 ?000 logements sociaux, de 20 villas de type F4 de la cité de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). La cité de la CNSS jouxte une autre baptisée “la cité des forces vives“ constituée d’une centaine de villas de type F4 et F5 construites par les fils et filles de la région.

Une salle de spectacle polyvalente d’une capacité de 1 ?500 places est érigée à un jet de pierre du bloc des logements. En outre, une plate-forme de conservation et de vente des produits maraîchers a été réalisée en tenant compte de la spécificité de la région qui s’investit beaucoup dans la culture maraîchère. Quant au stade municipal, il a connu une entière rénovation avec l’aménagement d’un salon d’honneur, des vestiaires, du gazon, d’un mur d’enceinte, etc. Pour le Directeur régional (DR) de l’Habitat et de l’Urbanisme de la région du Nord, Ousseini Zoromé, les infrastructures ont été réalisées dans un esprit de développement urbain durable et celles de Ouahigouya constituent une particularité. « Ce bel exemple a inspiré les filles et fils de la région des Hauts-Bassins qui ont réalisé le même type d’infrastructures à Bobo-Dioulasso dans le cadre du cinquantenaire de notre pays », a-t-il souligné.

Toutefois, la gestion de ces réalisations pose problème, deux ans après leur mise en œuvre et certaines semblent ne pas donner entièrement satisfaction aux bénéficiaires. C’est le cas, par exemple, de la plate-forme maraîchère qui est, de nos jours, en léthargie. Construite pour faciliter l’écoulement des produits de la culture maraîchère, l’édifice n’a jamais fonctionné, à en croire certaines indiscrétions. Il en est de même de la salle polyvalente qui est pointée du doigt pour le manque de climatisation et la sonorisation défaillante. Les habitants des cités, quant à eux, ont affirmé vivre le calvaire en saison pluvieuse dû à l’absence de caniveaux pour le drainage des eaux. Et que dire des villas de la CNSS qui coûtent environ 45 millions de FCFA chacune ? ? Si les demandeurs ne s’y bousculent pas trop, cela pourrait s’expliquer par leur coût qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. «  ?La plupart des infrastructures ont été réalisées par l’Etat, mais leur gestion doit revenir à la commune.

A l’issue des rencontres que nous avons eues au gouvernorat, la gestion de la plate-forme maraîchère devrait revenir à la Chambre régionale d’agriculture, structure faîtière des maraîchers du Nord et celle de la salle de spectacle à la commune. Mais le mécanisme de gestion de ces réalisations n’avait pas encore été formalisé ? », a expliqué M. Zoromé. Selon lui, c’est la crise qui a secoué récemment le pays qui a freiné la dynamique de cette formalisation. Il a, en outre, indiqué que la question des caniveaux de la cité trouvera une réponse avec l’aménagement global de la zone de l’ancien aérodrome de Ouahigouya qui est prévu pour bientôt. D’une manière générale, les infrastructures du 11-Décembre ont contribué à rehausser l’image de la cité de Naaba Kango, mais leur entretien doit être un impératif afin qu’elles soient durables et bénéfiques à la population.

Mady KABRE

Sidwaya

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