Au premier octobre, les concertations se poursuivaient pour mieux accueillir les élèves en classe. Au lycée municipal de Banfora (LMB), explique le président de l’association des parents d’élèves (APE), Ardiouma Coulibaly, "je suis ici pour assister le proviseur et ses collaborateurs, par rapport à la rentrée ; je viens voir avec lui, les problèmes qu’il rencontre, afin de voir dans quelle mesure l’APE peut apporter sa contribution pour leur résolution", poursuit-il. Ces problèmes sont essentiellement liés aux problèmes de bancs et de tableaux à revoir.

Dans cet établissement ce 1er octobre, la priorité était donnée aux classes de 6e, 3e, seconde et terminale. La rentrée dans les classes intermédiaires était attendue pour le 4 octobre. Pour le proviseur, Marcel Sanga, l’on envisage le début des cours pour le 7 octobre. A l’entendre, les difficultés résident dans le paiement des frais de scolarité. Les gens étaient nombreux et il y avait de longues files d’attente devant la direction. Là-bas, les professeurs avaient déjà leur emploi du temps.

Au lycée provincial Lompolo Koné (LPLK), l’autre grand établissement de la ville, c’est la même situation où élèves et parents d’élèves se bousculaient en vue de s’acquitter de leurs frais de scolarité. Par moment, on pouvait constater des menaces contre certains qui voulaient passer outre les rangs. Pour Boureima Conseiga, parent d’élève, venu payer la scolarité de son enfant, "c’est lent. Je suis là depuis 6 h du matin et jusqu’à présent (9h, ndlr) je n’ai pas pu payer l’argent", se plaint-il.

Dans cet établissement ce premier octobre, le proviseur , Martin Maga Sanogo indique qu’ils n’ont pas pu installer les élèves du fait que les gens étaient bloqués par le paiement des différents frais. En attendant, le nettoyage était en cours dans l’établissement. Les emplois du temps qui étaient prêts n’étaient pas encore remis aux professeurs. Par rapport à ces files d’attente, le proviseur soutient que tout a été mis en oeuvre pour éviter les bousculades de dernière minute. Car, les parents avaient la latitude de s’acquitter depuis fin juillet ou fin août pour ceux qui savaient que leur enfant était retenu dans l’établissement.

Devant la situation peu confortable, le proviseur pense qu’elle peut être liée au problème des prêts scolaires que les banques ou les différentes sociétés ne donnent pas à temps. Au LPLK, comme bon nombre de ses homologues, Arsène Somé, professeur de sciences physiques attendait son emploi du temps. A l’entendre, ils sont prêts pour commencer les cours. Leur souhait reste que l’administration mette à leur disposition, le matériel nécessaire, que les classes soient apprêtées conséquemment et que les effectifs soient raisonnables pour un travail de qualité.

De manière générale à Banfora, l’on a commencé l’année scolaire dans la paix sociale et le souhait est qu’elle perdure toute l’année scolaire.

Par Luc OUATTARA
Le Pays