Douze (12) provinces étaient représentées à ce séminaire par une trentaine de femmes qui auront maintenant l’objectif de systématiser l’information dans le domaine des violences faites aux femmes.

L’atelier est conduit par l’association Pougsaada et s’est articulé autour des violences faites aux femmes avec pour contenu la pauvreté, le mariage forcé, le mariage précoce, le VIH Sida etc... Le président du MBDHP Halidou Ouédraogo a donné à l’occasion une communication sur la place et le rôle de la division femmes et enfants au sein de son mouvement. Les animatrices de cette division ont la lourde tâche de dire et de faire appliquer le droit positif qui, dans nos textes juridiques, défend le droit des femmes et sanctionne les violences dont ces derniers sont victimes.

Des cas flagrants de violences

Des cas flagrants de violence beaucoup de femmes burkinabè en sont victimes et la plupart souffrent en silence de ces situations. Les exemples sont légion et la réalité des textes est bafouée. Pour le cas de l’héritage en pays lobi, les pratiques discriminatoires sont légion. L’unité successorale n’est pas non plus respectée sur toute l’étendue du territoire entre fille et garçon. Les mariages forcés et précoces ont la vie dure au Faso et le lévirat est toujours considéré comme chose normale. Pour le président du MBDHP, la femme est au devant de la production et n’est malheureusement pas suffisamment représentée au niveau des pouvoirs de décision qui peuvent à l’état actuel des choses, lutter efficacement contre les pratiques néfastes envers les femmes. Si les femmes étaient suffisamment représentées au sein des institutions, nul doute que certaines pratiques seraient de nos jours en voie de disparition. Dans un pays comme le Rwanda où la moitié de l’Assemblée nationale est composée de femmes élues, la situation de la femme dans ce pays ira en s’améliorant.

L’objectif du MBDHP est de travailler à avoir des animatrices dans les 45 provinces du pays. Dix (10) boutiques de droit existent déjà sur le territoire national et les infrastructures seront renforcées grâce au partenariat avec des organismes telle l’œuvre Suisse d’entraide ouvrière (OSEO).

Fernando GUETABAMBA
Sidwaya