Présidée par le commandant adjoint de la 2e région militaire, le colonel Yaya Séré, cette journée de sensibilisation, première du genre dans cette garnison, a pour but d’amener les hommes de tenue à être plus regardants sur le respect du droit humain et le droit international humanitaire et de les promouvoir.

Une journée qui, de l’avis du colonel Séré, vient à point nommé, ce, d’autant que les Forces de défense et de sécurité du Burkina sont de plus en plus engagées sur des théâtres de maintien de la paix, sous les hospices des Nations unies et de l’Union africaine. Le conseiller technique représentant le ministre de la Promotion des droits humains, Arnaud Ouédraogo, a rappelé que « les droits humains constituent le socle de la coexistence pacifique, aussi bien entre les acteurs de la politique internationale ou nationale qu’entre les individus ».

Ce qui pourrait expliquer la signature par le Burkina Faso des quatre conventions de Genève de 1949 et leurs protocoles additionnels de 1977. Chargé de la mise en œuvre de la politique de promotion et de protection des droits humains, le département de la ministre Salamata Sawadogo, a entrepris entre autres, des actions de suivi des conventions ratifiées, des actions d’information et de sensibilisation sur la question.

D’autre part, a indiqué le représentant du ministre, le Burkina Faso a pris un ensemble de mesures et de dispositions pour une mise en œuvre effective des instruments internationaux. Il s’agit de l’introduction de l’enseignement du DIH dans les programmes de formation et d’instruction des Forces armées nationales, la protection de l’emblème de la Croix- Rouge et la création en février 2005, du Comité interministériel des droits humains (CIMDH) et du Droit international humanitaire.

Cette structure a pour mission d’appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre du DIH et d’assurer sa diffusion. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’organisation de cette journée de sensibilisation qui a ciblé 150 militaires de la garnison de Bobo-Dioulasso. Trois thèmes ont été développés à cette occasion. Pour camper les débats, un aperçu sur le droit international humanitaire (DIH), a été présenté au public. Ont suivi ensuite deux communications.

L’une a porté sur « Le CIMDH et droits humains et opérations de maintien de la paix » et l’autre sur « L’action humanitaire du CICR dans les conflits et le respect des emblèmes de la Croix-Rouge ». Dans l’intervalle, la projection d’un film documentaire sur la Croix-Rouge, a permis de mieux cerner sa mission à travers le monde. Il faut noter que le commandement militaire dispose en son sein, d’une cellule DIH/ Droits des enfants et a intégré un module sur l’enseignement du DIH dans les stages militaires.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya