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FREQUENCE RFI A DEDOUGOU : Le CSC refuse les pressions

Publié le mardi 1er juin 2010 à 01h45min

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Béatrice Damiba, présidente du Conseil supérieur de la communication

Un conseiller municipal de Dédougou s’était interrogé dans nos colonnes sur la demande de fréquence de RFI qui tardait à être octroyée. A ce sujet, voici la mise au point du Conseil supérieur de la communication

Monsieur le Directeur général, Dans votre édition N°4619 du vendredi 21 mai 2010, vous faites cas dans votre rubrique ( Pot-pourri) de la lettre ouverte d’un conseiller municipal de Dédougou qui interpelle la présidente du Conseil supérieur de la communication à propos de la demande d’une fréquence par Radio France Internationale. Nous ne comprenons pas pourquoi une lettre ouverte au lieu d’aller à la source de l’information au Conseil supérieur de la communication mais nous vous saurions gré, monsieur le Directeur général, de bien vouloir publier les éléments d’éclaircissement que nous souhaitons apporter à monsieur Stanislas Tiahoun, à la population de Dédougou et à l’ensemble de vos lecteurs.

Il faudrait, avant toute chose, rappeler que depuis 2003, le Conseil supérieur de la communication a changé le mode d’attribution des fréquences. De par le passé, il fallait simplement une demande motivée mais depuis sept ans, toute personne ou structure désirant exploiter une fréquence radioélectrique est tenue de passer par un appel à candidatures.

Et le Conseil supérieur de la communication, après un travail préalable avec l’Autorité en charge de la gestion du spectre, en l’occurrence l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCE), détermine les régions concernées et les fréquences disponibles. Dans ce sens, l’affirmation de monsieur Tiahoun selon laquelle Dédougou disposerait d’une cinquantaine de fréquences est complètement erronée. En outre, selon le plan de fréquences de l’Union internationale des Télécommunications (UIT) pour le Burkina Faso, cette localité ne disposait que d’une seule fréquence libre qui a été attribuée lors de l’appel à candidature du 03 septembre 2009 à une radio à Bondonkuy.

A moins que les « techniciens supérieurs de radio et de télévision » de monsieur Tiahoun ne lui en trouvent d’autres. Pour le cas de la Radio France Internationale (R.F.I), ses premiers responsables ont effectué des démarches auprès du CSC pour solliciter, hors appel à candidatures, une fréquence relais pour la localité de Dédougou. Il faut souligner que pour les cas des radios privées burkinabè, le Conseil supérieur de la communication n’autorise plus les fréquences relais.

Nous ne nous étalerons pas ici sur certaines considérations, nous voudrions simplement rappeler que l’institution de régulation de la communication travaille sur la base de textes et en toute indépendance. Ce ne sont donc pas des pressions de ce genre qui l’ébranleront. Par ailleurs, la revendication de recevoir RFI comme un droit est tout de même étrange car elle n’est ni une radio nationale ni une radio de proximité. Au demeurant, il y a de nombreux dossiers qui ont été enregistrés lors du dernier appel à candidatures et qui n’ont pas connu de suite favorable pour diverses raisons motivées.

A ce jour, notre pays compte 152 stations autonomes de radiodiffusion et 28 relais ainsi que 23 stations de télévision avec 34 relais disséminées sur tout le territoire national. C’est cet important paysage audiovisuel, composé de médias nationaux et internationaux, qui évolue à côté de la presse écrite, riche de sa pluralité, que le Conseil supérieur de la communication régule au quotidien. Et plus que quiconque, nous savons que lorsqu’un organe de presse naît, c’est la liberté d’expression qui s’élargit, et c’est l’offre informationnelle qui s’accroît au bonheur des vaillantes populations et à la satisfaction de l’organe de régulation.

Simon YAMEOGO Chevalier de l’Ordre du Mérite des Arts, des Lettres et de la Communication

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 1er juin 2010 à 05:17, par Patriote En réponse à : FREQUENCE RFI A DEDOUGOU : Le CSC refuse les pressions

    Le relais RFI a Dedougou est une bonne chose. Nous sommes dans une nouvelle ere. Le francais est une bonne langue et vue notre histoire liee a cette nation francaise je pense que le pouvoir en place doit revoir la loi et permettre aussi l’apprentissage de la langue et autres bonnes emissions pour pourraient eduquer la jeunesse de demain. Ce n’est pas Dedougou qu’il faut voir ici c’est le burkina tout entier qui en gagnera. c’est le meme peuple a Ouaga et Bobo-Dioulasso et autres localites ou se trouve le relais. Donc acceptons aussi la difference et la tolerance dans la culture pour un monde meilleure. Nous sommes a l’heure de la mondialization et dans une ere democratique donc il y a pas de raison de ne pas permettre a RFI d’etendre son reseau dans le pays.
    Nous esperons entendre de bonnes nouvelles...

    Le Patriote

  • Le 1er juin 2010 à 13:08 En réponse à : FREQUENCE RFI A DEDOUGOU : Le CSC refuse les pressions

    Il y a une politique à changer imperativement : c’est la difficulté pour les radios du Faso à contacter nos autorités pour les differentes informations tant recherchées. Voyez avec quelles facilités RFI interpelle tous nos responsables !!! Consequence : on se rue tous sur RFI pour avoir le fond et le vrai de l’information. Que peut faire le CSC pour changer cela ? Cela contribuera à notre independance, afin que notre 4e pouvoir au Faso soit national.

  • Le 1er juin 2010 à 15:41 En réponse à : FREQUENCE RFI A DEDOUGOU : Le CSC refuse les pressions

    Monsieur Yaméogo ne nous dit pas qui il est, il s’est contenté de mentionner sa décoration ; qui est-il au CSC ? Quelles fonctions occupe t-il et qui l’autorise à parler au nom du CSC ?

  • Le 1er juin 2010 à 16:15, par La fouine En réponse à : FREQUENCE RFI A DEDOUGOU : Le CSC refuse les pressions

    Belle démonstration du travail administratif qui ne consiste pas à trouver une solution à un problème réel posé,mais à se défendre d’"accusation" issue de l’interprétation.
    J’aurais applaudi de lire le conseil répliquer que la politique nationale en la matière privilégie les médias non relais pour promouvoir notre identité culturelle.
    De plus, si le CSC étayait son écrit par une carte des fréquences attribuées par région au BF par l’UIT, cela aurait le mérite de visualiser une répartition équitable du droit à l’information des populations. Je crains que comme à l’accoutumé, cette région, la plus vaste du pays n’ait été une fois de plus fluée dans ses droits par un faible pourvoi en fréquences, ce qui expliquerait qu’il n’y ait plus de fréquence disponible selon les dires mêmes du CSC.
    Monsieur le chargé de communication, vous êtes là pour surtout trouver des solutions aux désirs d’information des populations.

  • Le 2 juin 2010 à 04:04, par patriote En réponse à : FREQUENCE RFI A DEDOUGOU : Le CSC refuse les pressions

    Merci Monsieur pour votre ecrit particulier. Il faut qu’on nous dise ou montre la repartition des frequences par region.Et pour qu’on nous explique pourquoi une partie de la pupulation du meme Burkina Faso que nous aimons tous devrait beneficier de frequences au detriment des autres.
    Le CSC a encore beaucoup a faire. acceptons le droit a l’information et le besoin des populations. Ca ne tuera personne. C’est la democratie qui gagne... Le faso etant un etat democratique donc le droit est le meme pour tous les citoyens du pays. Ou bien CSC ?
    Le Patriote

  • Le 4 juillet 2010 à 00:11 En réponse à : FREQUENCE RFI A DEDOUGOU : Le CSC refuse les pressions

    je ne comprend pas pour on se devoue pour une chaine etrangere qui n’a que des visées colonisatrices. rfi c’est quoi, si c’est pas nous imposer insidieusement la culture française et par dessus tout la culture occidentale. et on puis on rien à apprendre de ses français en matiere de savoir vivre, de démocratie et de liberté. vous tous suivi l’affaire de vilepin où un président voulait user de sa position dominante pour influencer la jusctice, vous suivez avec nous l’actualité dans l’hexagone, ils ne sont des modeles identificatoires. et puis qui connait la science de de l’information et de la communication doit savoir que rfi est loin d’etre un média exemplaire en matiere de professionnalisme. battons nous pour que les burkinabe où qu’ils se trouvent sur le territoire recoivent des informations libres et bien traitées de la radio nationale.

  • Le 11 janvier 2011 à 05:38 En réponse à : FREQUENCE RFI A DEDOUGOU : Le CSC refuse les pressions

    Je viens tard participer à ce débat mais je pense qu’il y des questions qui merite d’être repondu.
    - CSC se contente-t-il seulement d’attribuer des fréquence et de veiller au principe éthique dans la communication ?
    - Ont-ils un pouvoir de veiller à ce que les médias apporte l’information aux populations dans les rayons d’actions qui ont été decrite dans les dossiers soumis au CSC.
    Si je dis cela à Nouna precisement nous recevons mal le signal de la RTB (radio télé). Les dernière semaines du mois de décembre la TNB a cessé d’être accessible au telespectateur de Nouna qui n’ont pas de parabole. J’étais surpris en arrivant à Ouaga de voir que la TNB est devenu 24h/24 tandis qu’une partie du pays est coupée sans explication. Les reseaux de téléphonie mobiles posent également problème. On n’a pas de reseau permenant. Je pense que le CSC et les autres organes de regulation de l’informaton doivent se pencher plutôt sur ces problème
    Merci un cri de coeur d’un habitant de Nouna

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