Camarades militantes et militants, travailleuses et travailleurs du CHR de Koudougou, notre hôpital traverse des moments difficiles depuis un bon bout de temps. La dégradation prononcée de nos conditions de travail et de la qualité de prise en charge des malades, le blocage du paiement de l’incidence financière des avancements 2006 – 2008 …, nous avaient conduits en février dernier à deux jours de sit-in de protestation. De nombreux engagements ont été pris par l’administration : entre autres, l’approvisionnement continu des services et du dépôt en consommables et produits médicaux de base, le paiement de l’incidence financière des avancements en deux tranches (fin mars et fin avril).

A cet effet, une commission réunissant une bonne partie de l’administration s’est retirée durant près de 10 jours à Moudasso (Dédougou) aux frais du CHR pour dégoupiller la question des avancements. En fin mars effectivement, des agents des catégories E et résidus, D, C et une partie de B ont constaté le paiement de cette incidence. Mais la joie ne fut pas totale. De nombreuses erreurs ont été constatées chez d’autres agents, tandis que ceux qui ne sont plus au CHR de Koudougou (affectés, départ à la retraite, admis aux concours professionnels) ont tout simplement été oubliés (volontairement !). Courant début avril, les agents commençaient à s’inquiéter suite à des rumeurs quant au non-respect de l’échéance de fin avril. Mais quelle ne fut la surprise ! Les agents du CHR de Koudougou se sont vus obligés de commémorer le 1er Mai, fête du travail dans une galère noire : sans salaire. Retenons qu’à partir du 15 du mois, on parle du mois à 2 chiffres chez le fonctionnaire burkinabè ; tant les conditions sont dures et c’est déjà avec beaucoup de philosophie qu’on attend le salaire le 25 du mois. Que dire donc quand on est obligé d’attendre le 03 du mois suivant !

Une situation peu enviable de l’ensemble des agents publics de l’Etat. L’administration publie une note d’information le 28 avril où elle justifie le retard par, d’une part, l’effort consenti pour payer les avancements, et, d’autre part, le retard du déblocage de la subvention de l’Etat. Camarades, au-delà des raisons évoquées par Monsieur le Directeur général pour justifier ce retard, à notre humble avis, les véritables raisons des différents problèmes qui assaillent le CHR en général et celui du retard du payement des salaires des travailleurs en particulier, sont à rechercher ailleurs. Au niveau du bureau de la sous - section, nous suivons l’évolution des choses et nous nous réservons le droit d’entreprendre toute action utile pour dire non à cette mauvaise gestion de notre maison commune.

D’ores et déjà, la sous-section SYNTSHA du CHR et CRTS de Koudougou :
 Exige de l’administration le payement au plus vite des salaires du mois d’avril, y compris les avancements qui devaient l’être, de même que les avancements des agents qui ne sont plus au CHR ;
 Invite par ailleurs le Directeur général à prendre toutes les dispositions utiles pour qu’un tel désagrément ne se reproduise plus jamais ;
 Appelle ses militants à rester mobilisés afin de répondre à tout mot d’ordre qu’elle viendrait à prendre dans le sens d’assainir la gestion de notre hôpital et d’améliorer nos conditions de travail et de prise en charge des malades ;
 Tient responsable l’administration de toute dégradation du climat social au sein de l’hôpital ;

Non à l’inconscience professionnelle ! Non au mépris vis-à-vis des travailleurs ! Oui pour de meilleures conditions de travail et de prise en charge des malades ! Nan laara ! An saara !

Koudougou, le 1er mai 2010

La sous – section

Le Pays