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Election présidentielle 2010 : L’UNDD rejette les dernières décisions du gouvernement

Publié le mercredi 13 janvier 2010 à 01h27min

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Me Hermann Yaméogo

L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) que préside Me Hermann Yaméogo dit non à l’inscription sur les listes électorales avec "l’extrait d’acte de naissance, le jugement supplétif ou déclaratif". Elle condamne en outre le report du vote des Burkinabè de l’extérieur décidé au dernier conseil des ministres.

mercredi 13 janvier 2010

Déclaration de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) sur les dernières décisions du conseil des ministres concernant les élections.

Le dernier conseil des ministres du 6 janvier vient, à travers deux décisions, de confirmer nos craintes que l’élection présidentielle de 2010 ne se déroule dans les mêmes conditions que les précédentes, c’est-à-dire, dans la méconnaissance des demandes sans cesse renouvelées venant de toutes parts pour plus d’égards vis-à-vis de la protection du suffrage populaire.

De telles demandes nécessitaient entre autres, la prise de mesures garantissant plus de transparence électorale comme la suppression des multiples documents d’identification pour la votation et de permettre que les Burkinabè de l’extérieur puissent, conformément à la constitution, exerces leur droit de vote.

L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) est par conséquent, choquée de voir qu’après avoir laissé, à dessein, le temps courir pour certainement s’en servir à bon escient, le pouvoir décide à travers la première décision, sans consultations, de continuer, à titre transitoire dit-il, pour l’inscription sur les listes électorales avec "l’extrait d’acte de naissance, le jugement supplétif ou déclaratif", autant dire que le vote se fera encore une fois avec la pléiade des documents incriminés, véritables passoires pour la fraude.

Ce procédé, déloyal faut-il le rappeler, a été unanimement, au-delà de l’UNDD, dénoncé quasiment par toute la classe politique et civile. Il n’est jusqu’au Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) qui n’en démontre, à travers colloques, études..., la nocivité. Ces derniers temps, la condamnation de cet usage ira d’autant plus grandissant qu’alors que le chef de l’Etat se faisait sourd aux demandes de réajustement national, en sa qualité de facilitateur, il ne ménage pas ses efforts pour assurer à d’autres peuples des conditions qui assurent une meilleure qualité de leurs suffrages.

La deuxième décision prise dans les mêmes conditions d’unilatéralisme et qui consacre ce que l’on voyait venir en filigrane depuis la rencontre du Premier ministre avec les partis politiques, c’est-à-dire le report du vote des Burkinabè de l’extérieur, est tout aussi condamnable. Comme notre représentant en Côte d’Ivoire, anticipant sur la décision du conseil, l’a fait remarquer, il est tout à fait inconséquent qu’après avoir voté une loi en leur faveur, on puisse leur interdire, à eux qui représentent 13 millions d’âmes, disons la moitié du peuple burkinabè, ce droit de vote.

L’UNDD demeure convaincue que, sauf une mauvaise foi manifeste ou de bas calculs, on aurait eu (et on a encore) tout le temps nécessaire si le souci d’une gouvernance responsabilisée domine, d’entrer en voie de réformation effective quitte à mordre quelque peu sur les marges électorales pour réaliser les économies nécessaires (par jonction notamment des consultations), pour nous assurer un rétablissement des termes de la démocratie afin de nous éviter des élections "ollé-ollé".

Ouagadougou, le 07 janvier 2010

Pour le Président, Mathieu N’DO

Secrétaire national chargé de la communication, Porte-parole du parti

Sidwaya

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