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Jeunesse et VIH/Sida : Ces comportements à risque

Publié le mardi 16 juin 2009 à 02h41min

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La jeunesse, nous ne le dirons pas assez, constitue l’espoir des nations et des peuples. Considérée comme socle du développement, l’immense espoir qu’elle a suscité s’effrite depuis la découverte du VIH/Sida.

Aujourd’hui, ce sont plus de 32 millions de personnes dans le monde qui sont atteintes de la maladie. Fort malheureusement, plus de la moitié sont des jeunes dont l’âge varie entre 15 et 24 ans. L’épidémie devenue un phénomène complexe représente une véritable crise sociale en même temps qu’un problème de comportement individuel.
Un constat effrayant qui trouve son explication par le fait que cette frange vulnérable de la société s’adonne à des comportements et à des pratiques très souvent dénuées de toute conscience. Ayant peu d’expériences de la vie, les jeunes s’exposent à de nombreux risques et vivent des situations de dépendance.

La nouvelle génération est particulièrement affectée du fait du
changement de comportements, (les jeunes ont une sexualité plus active et généralement incontrôlée ; la plupart d’entre eux versent dans des activités sexuelles précoces et non protégées) et l’extension de certains maux de la société tels que la pauvreté, la prostitution, la délinquance juvénile, la recherche du gain facile. En outre, l’avènement des nouvelles méthodes de communication tels la télévision, les téléphones portables et internet qui devraient enseigner les vertus de la moralité à la jeunesse conduit souvent à la débauche. Aussi les parents et les enseignants sont restés à la vieille école qui sous- entend que la question de la sexualité des jeunes doit rester un sujet tabou.

D’autre part, l’ignorance et/ou la carence en information sont également des vecteurs de propagation du VIH-Sida. De ce fait, l’éducation et la communication avec la jeunesse sur les modes de transmissions et les méthodes de préventions doivent être enseignées avec beaucoup plus de rigueur car cette jeunesse ignore que 90 pour cent de transmission du VIH/Sida sont par voie sexuelle et près de 11,8 millions de jeunes vivent avec le VIH/Sida et chaque jour, près de 6000 jeunes de 15 à 24 ans contractent le VIH.

En Afrique, cinq pour cent des femmes âgées de 15 à 24 ans sont plus touchées. En effet, les jeunes filles ont tendance à avoir des rapports sexuels avec plusieurs hommes pour gagner de l’argent, ce qui conduit à la prostitution leur ouvre grandement les portes du VIH/Sida. Les jeunes hommes surtout les enfants de la rue, ne sont pas épargnés dans la mesure où ils finissent par accepter les avances des homosexuels pour les mêmes raisons et les mêmes fins.

L’éducation portant sur le VIH/Sida devrait commencer plus tôt chez les jeunes. Les parents et les enseignants doivent briser le silence et parler du VIH/Sida aux jeunes, avant même qu’ils ne soient sexuellement actifs.
Au vu de tout cela, la sensibilisation sur les différents modes de contamination et les méthodes de prévention du VIH/Sida doivent commencer à l’école primaire et se poursuivre jusqu’au secondaire, c’est-à-dire prôner l’abstinence à l’école primaire et encourager l’emploi du préservatif chez les jeunes sexuellement actifs au secondaire.

L’emploi du préservatif est la seule méthode contraceptive capable d’obtenir une double protection contre les grossesses indésirées dans un premier temps et dans un second temps contre les IST (infections sexuellement transmissibles) et le VIH/Sida.
Pour finir, la lutte contre la pauvreté extrême chez les jeunes en général et chez les jeunes filles en particulier est impérative pour vaincre le VIH/Sida dans nos sociétés. Un changement profond de comportement sexuel chez les jeunes ainsi qu’une meilleure méthode de sensibilisation sont nécessaires pour une lutte efficace contre le VIH/Sida. Pour que les programmes de prévention et de prise en charge du VIH/Sida soient efficaces, il faut que les jeunes participent à leur élaboration et à leur mise en œuvre.

Le CMLS - MAHRH

Sidwaya

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