2 MORTS A SAABA : Une halte à la carrière meurtrière
Dans notre édition d’hier 16 février 2009, nous annoncions la mort accidentelle de deux personnes dans une carrière à Saaba, commune rurale située à la sortie est de la ville de Ouagadougou. Le lendemain de l’accident, nous sommes repartis sur les lieux, pour mieux comprendre ce qui s’est passé.
A l’heure où nous bouclions le journal, dimanche soir, le deuxième corps n’avait toujours pas été retrouvé. Finalement, d’après les témoignages, c’est autour de minuit qu’il a été retrouvé par les secouristes. Les deux corps ont été enterrés sur place, à quelques mètres de la carrière. Il y avait une troisième personne sur les lieux, un jeune homme qui a été blessé lors de l’accident.
Celui-ci a été transporté d’urgence à un centre de santé. Il s’agit en fait d’une galerie où les résidents des quartiers non lotis et nouvellement lotis de la zone vont creuser la terre pour en faire des briques, pour la construction de leurs maisons. La fréquentation de la carrière s’est beaucoup développée si bien que les parois de la carrière ressemblent finalement à des grottes, dans lesquelles continuent toujours de creuser les exploitants. Pourtant, nombreuses sont les personnes qui sont prises de peur chaque fois qu’elles se retrouvent sur les lieux. C’est autour de 17 h que le drame est survenu. Vraisemblablement, un homme, un exploitant, était en train de charger sa charrette à l’intérieur de la carrière. Puis, il fut rejoint par deux jeunes pousseurs d’eau. Et c’est pendant leur conversation qu’une voûte s’est effondrée sur eux.
Le rescapé quant à lui, est en fait l’un des pousseurs d’eau qui tentait une escapade. En plus des deux victimes, on dénombre également l’âne qui portait la charrette. Quelques minutes après l’accident, les autorités administratives, ainsi que les populations avoisinantes se sont déportées sur les lieux. Et sur place, le maire de Saaba aurait signifié que dorénavant des mesures fermes seraient prises pour interdire la fréquentation des lieux par les populations. Le lendemain lundi, lorsque nous nous y sommes rendus, seul le cadavre de l’âne était resté dans la carrière.
Par LFS
Le Pays