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Au coin du palais : Une affaire de cacao jugée au Burkina

Publié le mercredi 4 février 2009 à 00h48min

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Le Burkina Faso n’est pas un pays producteur de cacao, mais des commerçants burkinabè en exportent. Certaines de ces exportations ont été détournées en République du Togo par un ressortissant de ce pays voisin. Et c’est cette affaire que le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso a jugée le 30 janvier dernier. M. G., le Togolais en question, a détourné deux convois de cacao (40 tonnes chacun) en provenance du Burkina. L’un des convois appartient à K.A. et l’autre à M.B. S’agissant du premier, l’auteur s’est lui-même rendu à Bobo-Dioulasso.

Il a fait savoir à un de ses compatriotes résidant dans cette ville qu’il possède des camions capables de transporter ce genre de marchandises. Ce dernier le mit donc en contact avec K.A. qui lui, sous-traitait avec un Libanais à la recherche d’un transporteur pour son cacao. K.A. signe donc le contrat de transport avec le sieur M.G. pour un montant de 800 000 F CFA. Mais, une fois en territoire togolais, le prétendu transporteur disparaît avec toute la marchandise qu’il a reconditionnée avant de la vendre à une société privée au Togo.

S’agissant du deuxième détournement, M. G. a purement et simplement “ attaqué ” aux environs de Lomé le camion de M.B. chargé de 40 tonnes de cacao qu’il a également vendues à la même société. Suite aux plaintes de K.A. et de M.B., les forces de l’ordre ont pu arrêter M. G.. A la barre le 30 janvier 2009, celui-ci a nié les faits et s’est, à certains moments, contredit dans ses propos. Les victimes K.A. et M.B ont été aussi entendues. Après avoir écouté les différentes versions, le Parquet a reconnu M. G. coupable d’escroquerie. Il a requis 48 mois de prison ferme. Son avocat a demandé la clémence et a souhaité que son client soit condamné avec sursis. Le tribunal rendra son verdict le 9 février 2009.


Entre les grenouilles et la nana, H.O. avait fait son choix

H.O. est un élève coranique. Il a été arrêté et jugé le 30 janvier pour tentative de vol. H.O. a été interpellé pour avoir accosté vers 2 heures du matin une fille qui revenait du maquis où elle travaille. Voici les faits : la fille en question attendait son copain vers la place de la Nation où celui-ci devait passer la chercher. C’est alors que H.O. l’a approchée et, prise de peur car étant seule à une heure aussi tardive, elle a appelé son ami, à l’aide d’un téléphone portable.

Ce dernier qui est arrivé aussitôt a, à son tour, alerté les forces de sécurité, croyant avoir affaire à un voleur. Devant les juges, le prévenu a laissé entendre qu’il ne voulait pas voler, mais avait l’intention de l’accompagner puisqu’elle était seule au moment où il l’approchait. H.O. dit aux juges qu’il partait dans le marigot Houet à la recherche des grenouilles qui, selon lui, entrent dans la préparation d’une mixture destinée à améliorer les cordes vocales. Les explications de l’élève coranique semblent avoir convaincu le parquet qui a demandé de le relaxer parce que la tentative de vol n’est pas avérée. Le tribunal quant à lui, rendra son verdict le 9 février prochain.


Elle accuse son concubin de vol pour se venger

O.F. est une commerçante de pagnes. Elle fait la navette entre le Ghana et la ville de Bobo-Dioulasso où elle dépose son sac contenant des pagnes chez N.P. son copain. Un jour de retour du Ghana, O.F. trouve chez son concubin une femme. Cette dernière, venue du Nigeria, est l’épouse légitime de N.P., mais O.F. ne le savait pas. La présence d’une autre femme au domicile de N.P. la met dans tous ses états.

Elle fait d’abord tout un scandale avant d’aller se plaindre de vol d’une somme de 600 000 F CFA à la gendarmerie. O.F. accuse N.P. d’en être l’auteur de ce vol puisque selon ses dires, cette somme était dans son sac déposé chez ce dernier. N.P. est alors interpellé par la gendarmerie puis mis en liberté provisoire après avoir payé un montant de 200 000 F CFA pour pouvoir aller s’occuper de marchandises venant du Nigeria.

Jugé le 30 janvier 2009 N.P. nie avoir volé les 600 000 F. Selon lui, O.F. l’a accusé tout simplement pour se venger de lui parce qu’il venait de se marier à une autre femme. La plaignante n’était d’ailleurs pas au procès et ses déclarations faites à la gendarmerie n’avaient pas été signées. Les deux avocats de N.P. ont convaincu les juges en démontrant que les accusations portées contre leur client ne sont que les manifestations de la jalousie de O.F. Le tribunal a alors relaxé N.P. pour infraction non constituée.

Rassemblés par Adaman DRABO

Sidwaya

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