C’est El hadj Oumarou Kanazoé, président d’honneur du Comité des sages du Boulkiemdé, qui a introduit la délégation de Koudougou auprès du Mogho Naaba Baongo pour cette visite, devenue une tradition après la création du Comité en 1992. A l’occasion, le Comité des sages a vu ses rangs grossir avec la participation de toute la crème économique des fils et filles du Boulkiemdé vivant à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, mais aussi des chefs de Nanoro, de Ramongho et de Poa. Pour le porte-parole de la délégation, Wilma Ablassé Sinaré, cette visite est un devoir de respect et de sagesse au chef suprême des Mossé, considéré comme une référence en termes de sagesse, de conciliation et de paix.

De son côté, le chef de Nanoro, porte-parole du comité, a traduit toute leur considération à l’endroit du Mogho Naaba Baongo : « Empereur, nous tenons à vous assurer de notre entière disponibilité à vous accompagner dans toutes vos entreprises, et à vous traduire tous nos sentiments les plus déférents pour les lourdes responsabilités que vous assumez victorieusement, et dont nul n’ignore les vicissitudes par ces temps de plus en plus modernisés ».

Au cours de leur visite, les Koudougoulais ont aussi partagé la joie du Mogho Naaba pour sa récente décoration au titre de Grand officier de l’Ordre national, reçue à l’occasion de la commémoration de la fête de l’indépendance. En plus de la présentation officielle des membres du Comité des sages, les visiteurs ont pu s’approprier les idéaux de paix et d’union si cher au Mogho Naaba. Aussi, se sont ils pleinement réjouis de l’ambiance qui a prévalu tout au long de leur visite. Autres temps forts de cette visite, la lecture d’un poème écrit par le Mogho Naaba et dédié aux femmes en général et aux femmes- mères en particulier, les échanges avec l’empereur des Mossé et la rencontre des femmes du comité avec la Reine.

Pour mémoire, le Comité des sages du Boulkiemdé est né de la volonté des fils et filles de Koudougou de s’unir et de créer un cadre de concertation pour échanger, à chaque fois que besoin sera, autour des préoccupations de la province. Il comprend, certes, des personnes d’un certain âge, mais d’obédiences tout aussi politique, religieuse que sociale. Ses missions tournent autour des questions de médiation, d’entraide, de proposition et de paix. A l’instar de la lutte contre la méningite en 1996, le Comité s’est déjà montré actif dans de diverses autres actions.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga