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Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques : Des précisions sur l’interpellation des responsables

Publié le jeudi 8 janvier 2009 à 02h15min

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Dans ce communiqué, le bureau de la coordination nationale du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques situe les circonstances de l’interpellation, le lundi 5 janvier 2009, de trois de leurs responsables ainsi que les faits à eux reprochés.

Communiqué

Le lundi 5 janvier 2009 à 8 heures, trois responsables du Bureau de la Coordination nationale du collectif ont été convoqués à nouveau par la gendarmerie nationale. Il s’agit de Chrysogone Zougmoré (président du Collectif), Tolé Sagnon (Vice-président), et Jean Claude Méda (rapporteur).

Cette convocation fait suite à celle du 15 décembre 2008 au cours de laquelle on leur avait reproché d’avoir, au cours de la grande marche du 13 décembre 2008 marquant le 10e anniversaire des assassinats de Sapouy, "rebaptisé" l’Avenue de la Nation en y apposant un autocollant portant la mention « Avenue Norbert Zongo ».

Il a été précisé aux responsables, que leur interpellation fait suite à une plainte introduite par le Maire de Ouagadougou, Simon Compaoré.
Accompagnés et soutenus par les autres membres du Bureau du Collectif ainsi que par les secrétaires généraux des centrales syndicales et syndicats autonomes, les camarades ont été auditionnés individuellement par le Commandant de la brigade territoriale de Ouagadougou et ses collaborateurs de 8h 15 à 10 h 15 autour des motifs sus-indiqués. En outre, il leur est également reproché entre autres, d’avoir utilisé frauduleusement les armoiries de la mairie de Ouagadougou sur l’autocollant et d’avoir dégradé des édifices publics (en apposant un autocollant le 13 décembre dernier sur une plaque de la mairie !).

Exhibant une photo d’un autocollant sur une plaque, les interpellés se verront également reprocher d’avoir procédé à un autre baptême de rue le 31 décembre 2008 sur l’Avenue Georges Konseiga ! Toute chose que le bureau du Collectif ignore.

De toute évidence, il s’agit d’une procédure judiciaire initiée depuis le parquet par le Procureur du Faso suite à la plainte du maire de Ouagadougou, Simon Compaoré. De fait, après l’ensemble des auditions (y compris celles à venir) des procès verbaux seront dressés et acheminés à l’attention du Procureur pour suite à donner.
Outre les camarades interpellés, quatre (4) convocations attendaient d’autres responsables du Collectif. Ce sont : Henri Compaoré (MBDHP), Bassolma Bazié (CGT-B), Adama Baguiya (président de l’UGEB) et Kader Nacro (GI4).

Une fois de plus, nous sommes en présence d’une procédure judiciaire contre des responsables du Collectif à l’exemple de celle de novembre - décembre 1999 où ils avaient été déférés devant le tribunal correctionnel de Ouagadougou, le 27 décembre 1999, pour « appel à la sédition et à la désobéissance », « atteinte à la sûreté de l’Etat » et « démoralisation de l’armée ». Il avait fallu une forte mobilisation nationale et internationale afin qu’ils soient relaxés.

Le Bureau de la Coordination nationale du Collectif félicite l’ensemble des militantes et militants du Collectif, le Pays réel, les démocrates et progressistes pour leur mobilisation spontanée à la Bourse du travail de Ouagadougou dès l’annonce des interpellations. Il félicite les responsables des centrales syndicales et syndicats autonomes pour Icur prompte réaction et démarches entreprises auprès de différentes autorités ainsi que pour leur présence physique à la gendarmerie aux côtés des interpellés ! Il félicite également les différents organes de presse qui sont immédiatement venus aux nouvelles. Différentes réactions de solidarité lui sont parvenues de différents collectifs provinciaux et de l’extérieur du pays.

Le Bureau de la Coordination nationale du Collectif, invite chacune et chacun, le pays réel, les démocrates et progressistes à rester mobilisés et à se tenir prêts dans l’attente de l’évolution de la situation. Il s’agit manifestement de manœuvres de diversion et de harcèlement contre le Collectif en raison de sa lutte contre l’impunité et pour la démocratie.
Pour le Bureau de la coordination nationale, ces manœuvres ne détourneront nullement le Collectif de ses objectifs. La lutte doit se poursuivre et se poursuivra contre le non-lieu et pour la réouverture et l’ instruction sérieuse du dossier Norbert Zongo, contre la vie chère et pour les libertés.

NA AN LAARA, AN SAARA !

Ouagadougou, le 5 janvier 2009

Pour la Coordination Nationale, le Bureau

Sidwaya

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