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CISMA 2008 : Les violences faites aux femmes augmentent le risque d’infection VIH

Publié le vendredi 12 décembre 2008 à 02h38min

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L’UNFPA et l’UNIFEM, deux agences du système des Nations unies, ont organisé, samedi 6 décembre 2008, une session satellite sur le thème “Du constat à l’action : les intersections entre la violence à l’égard des femmes et le VIH-Sida”.

L’UNFPA et l’UNIFEM sont deux agences du système des Nations qui défendent la cause de la femme. C’est dans cette logique qu’ils ont organisé, le samedi 6 décembre 2008, une session satellite sur le thème “Du constat à l’action : les intersections entre la violence à l’égard des femmes et le VIH/Sida”. Cette session a été coprésidée par M. Bunmi Makinwa, directeur régional Afrique à l’UNFPA et Mme Cécile Mukarubuga, directrice régionale Afrique de l’Ouest de l’UNIFEM. Elle a mis en évidence que des programmes et stratégies de plaidoyer basés sur des preuves tangibles peuvent être une solution aux intersections entre la violence à l’égard des femmes et le VIH/Sida. “C’est une partie d’une approche globale pour inverser la tendance de l’épidémie du VIH”, a dit M. Bunmi Makinwa.

Les participants à cette XVe CISMA ont pu suivre à l’occasion de cette session satellite “le fléau de la violence basée sur le genre : à la recherche d’une implication créative et positive des hommes” ; “des ponts pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes comme stratégie pour la prévention du VIH/Sida et la réduction de la stigmatisation” ; “l’intersection de la violence contre les femmes et le VIH/Sida” etc.
Naturellement, les exposés ont fait ressortir que la violence faite aux femmes est à la fois une cause et une conséquence de la prévalance du VIH/Sida.

La violence est une manifestation de l’inégalité entre les sexes qui peut également porter en elle la menace du VIH/Sida. Des études montrent que le risque de l’infection à VIH est plus significatif et plus élevé chez les femmes qui ont subi des violences que chez celles qui ne l’ont pas subies. Là où il y a la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), la peur de la violence peut empêcher les femmes d’avoir accès à l’information, les décourager à se faire dépister. Elle peut également constituer un obstacle à l’accès au traitement et au counseling.

“Etant donné que les femmes occupent une position-clé dans la réponse à l’épidémie, l’examen des intersections entre le VIH/Sida et la violence à l’égard des femmes constitue un élément spécifique pour inverser la tendance de l’épidémie”, a indiqué Mme Cécile Mukarubuga. Une invite aux leaders de tout bord à peser de tout leur poids afin de faire disparaître les violences faites aux femmes, du moins les réduire autant que faire se peut.

Charles OUEDRAOGO, Envoyé spécial à Dakar

Sidwaya

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