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Sida : le SP/CNLS/IST suit les associations sur le terrain

Publié le jeudi 13 novembre 2003 à 10h17min

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Le secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS/IST), Joseph André Tiendrébéogo a entamé des visites aux associations et structures partenaires.

La bal a été ouvert mardi 11 novembre 2003 par l’Association AMMIE (appui moral, matériel, intellectuel à l’enfant), une structure de lutte contre le Sida basée à Ouahigouya dans la Yatenga.

Le secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST, Joseph André Tiendrébéogo et son chef du département communautés religieuses, coutumières, ONG et OBC Pascal Ouédraogo ont tenu à rencontrer AMMIE dans le cadre du suivi d’action de la mise en œuvre des plans d’actions des structures associatives de lutte contre le Sida et les IST. Le principal objectif de cette visite de terrain est de s’imprégner des réalités liées à l’exécution des activités financées par le Royaume des Pays-Bas.

En effet, cette association a reçu du Royaume des Pays-Bas par l’intermédiaire du secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS/IST) un premier financement de 9 316 500 FCFA. Selon le bilan dressé par la secrétaire générale de AMMIE, Mme Aïssata Ouédraogo, ce montant a permis, entre autres, le recyclage de 40 membres de son association, la formation de 50 vendeurs de condom, l’animation de 80 causeries éducatives, la production de 10 émissions-radios.

Il a également permis de soutenir des orphelins et enfants vulnérables (OEV) en fournitures scolaires. 26 veuves ont bénéficié d’une formation en gestion et marketing et d’un fonds pour l’exploitation d’activités génératrices de revenus. Ce financement a surtout permis à AMMIE d’organiser une concertation provinciale à Ouahigouya les 10 et 11 juillet 2003.

Cette association de façon générale, avec à son actif 11 années de lutte contre le Sida, doit son dynamisme à l’existence de beaucoup de compétences dans divers domaines, sa collaboration avec les services techniques (médecins, infirmiers, sociologues etc), l’existence du Conseil-dépistage volontaire et anonyme (CDVA) et d’un médecin permanent. Par ailleurs, elle dispose de médicaments pour la prise en charge des maladies opportunistes et suit 46 personnes sous antirétroviraux (ARV).

Toutefois, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. AMMIE souffre d’un manque de personnel permanent, l’insuffisance de médicaments pour la prise en charge des maladies opportunistes et de vivres pour la prise en charge sociale. Elle rencontre des difficultés quant à l’accès aux antirétroviraux et le suivi biologique, le manque de moyen pour soutenir les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Malgré tout, AMMIE a le moral haut.

Mieux, elle envisage intensifier la lutte en organisant des campagnes de promotion du dépistage 2 fois par an, en mettant en place une stratégie mobile de dépistage et un hôpital de jour, en soutenant au moins 100 personnes par an pour l’accès aux ARV. Elle entend aussi organiser un meilleur suivi-biologique des PVVIH et soutenir davantage les veuves et orphelins, les malades et leurs familles.

M. Joseph André Tiendrébéogo a félicité AMMIE pour sa performance dans l’exécution de ses activités surtout pour ses actions de dépistage : "J’ai suivi avec attention vos préoccupations qui ont été soulevées, notamment les contraintes auxquelles vous faites face. C’est avec l’appui de tous que nous parviendrons à les lever pour vaincre le Sida" a insisté le secrétaire permanent.

Il a noté qu’à l’heure actuelle, on enregistre une avancée significative concernant l’accès aux antirétroviraux (ARV) même si beaucoup reste à faire. Mieux, il n’y a pas longtemps, le ministre de la Santé Alain Bedouma Yoda a procédé au lancement de l’accès aux ARV à travers le pays, l’ambition du programme national de traitement par les ARV étant de les rendre disponibles géographiquement et accessibles financièrement.

Ainsi, les différentes initiatives notamment, l’initiative Esther, le fonds global de lutte contre le Sida, le MAP II (Programme pluri-pays de lutte contre le Sida), le TAP, l’initiative Three for five etc. vont permettre d’élargir l’accès aux antirétroviraux. "Il reste entendu que cela est toujours insuffisant puisqu’aujourd’hui, l’estimation la plus exhaustive fait état d’environs 60 000 personnes qui auraient besoin du traitement par les ARV" a ajouté M. Tiendrébéogo.

Il a également indiqué à l’association AMMIE, le fait majeur que toutes les initiatives ci-dessus prennent en compte les volets renforcement des plateaux techniques, la formation des agents de santé, le suivi biologique des patients, l’appui au monde communautaire etc.

Il a exhorté l’association AMMIE à garder l’espoir de pouvoir vaincre un jour le Sida "A tout moment, on doit garder l’espoir que nous allons pouvoir vaincre cette maladie" a-t-il conclu.

Charles OUEDRAOGO
Sidwaya

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