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Boulmiougou : Une remorque, les "24 fers" en l’air

Publié le jeudi 20 novembre 2008 à 01h43min

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Dans la nuit du 18 au 19 novembre 2008, un camion ghanéen s’est retrouvé les quatre roues en l’air. C’était à la sortie de Ouagadougou sur la route nationale n° 1. Hormis les dommages causés aux sacs de riz qu’il transportait, on ne déplore pas de victimes.

« AS 5219 U GH », telle est l’immatriculation du véhicule accidenté. En provenance du port de Tèma et chargé de 75 tonnes de riz, don du peuple japonais au Burkina, il était en partance pour Koudougou. Comme l’en attestait une banderole déployée au devant comme à l’arrière du camion. A bord, il y avait trois personnes : le chauffeur et deux apprentis.

Malheureusement, sa destination s’est arrêtée au niveau du pont du barrage de Boulmiougou ; la remorque s’étant détachée de la cabine pour se renverser, les roues en l’air, à droite de la chaussée. Que s’est-il passé ?

Les occupants (le chauffeur et deux apprentis), trouvés sur place, hier peu après 12 heures, expliquent : « Un car qui venait d’entrer en collision avec un camion s’était immobilisé au milieu de la chaussée. Pour le dépasser, nous sommes descendus un peu en bas à droite. Alors que nous essayions de manœuvrer pour remonter sur la voie, la remorque s’est coupée de la cabine avant de tomber de l’autre côté de la route ».

Cela n’est-il pas dû à une surcharge ? Non, a rétorqué Kwame Tewia, le chauffeur, avant de préciser que son véhicule transportait 75 t de riz pour une capacité normale de 76 t. Il reproche plutôt au conducteur du car de s’être immobilisé au milieu de la chaussée, déjà très étroite.

Quelque temps après, arrive sur les lieux un monsieur qui dit être du cabinet dénommé ESC et mandaté par un transitaire pour veiller sur le riz jusqu’à destination. Ce camion, nous a-t-il laissé entendre, était le dernier sur un total de 18 que le cabinet attendait à Koudougou.

Pour nous en convaincre, il sort la liste des camions avant de confirmer qu’il s’agit bien de riz, don du gouvernement japonais au peuple burkinabè, dont la quantité totale en fin de livraison à la Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire (SONAGESS) de Koudougou sera de 1000 F.

Près de 5000 autres tonnes, a-t-il précisé, sont prévues, toujours dans le cadre de la coopération avec le Japon, pour Ouagadougou. Selon les occupants du véhicule, la police serait déjà passée pour le constat d’usage. A notre passage, ils n’attendaient que celui de la douane afin de transvaser le contenu du camion dans un autre pour continuer sur Koudougou.

Il faut noter que sur place, les riverains et les badauds ne se sont pas privés de commentaires sur les causes de l’accident. La plupart étant unanimes sur l’étroitesse de la voie, qu’ils estiment pas digne d’être une nationale, de surcroît la première, et à la sortie d’une capitale.

Surtout à ce niveau du pont du barrage de Boulmiougou, où le croisement de deux véhicules poids lourds n’est pas sans risque. D’aucuns n’ont pas manqué de fustiger le choix du gouvernement de construire des échangeurs dans la capitale au lieu d’élargir les voies sur lesquelles le trafic est intense.

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur Paalga

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