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Mutilations génitales féminines : lheure est à la réparation des séquelles

Publié le jeudi 13 novembre 2003 à 10h08min

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Sous la houlette du Comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE) et l’UNICEF vingt-cinq (25) médecins vont recevoir à partir de cette semaine une formation en technique de réparation des séquelles de l’excision.

Après avoir acquis des résultats significatifs en matière de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF), les spécialistes de la question pensent de nos jours à gagner la bataille de la réparation des séquelles. Réunis à la clinique El Fateh-Suka à Ouagadougou les 25 médecins sont appelés à développer des initiatives<< réalistes et réalisables>> pour secourir des << drames silencieux>> que vivent des couples et surtout des femmes. L’UNICEF qui s’implique, pour la première fois, techniquement et financièrement dans ce volet de la lutte contre les MGF suggère que des concertations fructueuses s’instaurent entre médecins et responsables des hôpitaux.

Ceci pour entre autres << mettre en place des kits opératoires disponibles et accessibles à toutes les femmes >>. Pour le Dr Marie Berthe Ouédraogo, chargée de programme protection à l’UNICEF les médecins se retrouvent à réparer des malformations d’organes génitaux créés normalement par le Créateur lui-même.

Et c’est tant mieux qu’elle ne doute pas un seul instant de leur dextérité à réparer, restaurer les organes pour corriger des anomalies et pour permettre de rétablir leurs fonctions initiales. La cause est noble, car elle offrira l’opportunité aux femmes de vivre des relations sexuelles épanouies et bénéficier << d’accouchements eutociques>> .Dans le distinct sanitaire de Fada, un projet en réparation de complications physiques des MGF a permis de réduire de 50% le taux de mortalité maternelle en 18 mois, a reconnu la chargée de programme. Et d’ajouter que cela a été possible grâce à l’engagement de tous les acteurs : femmes, époux, spécialistes de la santé, responsables du CHR et des centres de santé et de promotion sociale avec l’appui de l’UNICEF.

Ce sont là des efforts et des résultats que le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale (MASSN) et la secrétaire permanente du comité nationale de lutte contre la pratique de l’excision ont salués. Le MASSN, Mme Mariam lamizana espère qu’avec de telles formations, l’on parviendra à briser les maillons de la persistance de la pratique de l’excision surtout qu’ à terme, le nombre des médecins à former évoluera de 25 à 50.

Souleymane Sawadogo
Sidwaya

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