Les pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont devenus une plaque tournante du trafic des stupéfiants. Pour venir à bout de ce fléau qui prend de plus en plus de l’ampleur, les capacités des douaniers ont besoin d’être renforcées. C’est pourquoi la direction générale des douanes, en collaboration avec l’Organisation mondiale es douanes (OMD), organise du 20 au 24 octobre 2008 à Ouagadougou, un séminaire régional sur la lutte contre le trafic des stupéfiants dans les aéroports internationaux des pays membres des Bureaux régionaux de liaison chargés du renseignement (BRLR) d’Afrique de l’Ouest et du Centre. L’objectif du séminaire préparatoire à la mise en œuvre de l’opération “Cocair” est de renforcer le contrôle au sein des aéroports internationaux afin d’intercepter les envois de cocaïne.

Il vise aussi à identifier les personnes physiques et morales et les organisations impliquées dans ces trafics en favorisant l’échange de renseignements entre services douaniers et policiers sur le phénomène de la drogue. Selon Antoine Konditamdé, directeur du Centre régional de formation de l’OMD, l’opération-pilote de lutte anti-drogue dans les aéroports internationaux permettra de lutter efficacement contre ce fléau qui entrave le développement économique et politique de nos pays.

Pour atteindre cet objectif, les formateurs au nombre de 4, sont venus de la Douane française et d’Interpol. Pour Pierre Bertrand, un des formateurs, il faut faire face aux menaces de la drogue pour un équilibre de la sous-région. “Le narcotrafic constitue indéniablement une menace réelle pour l’équilibre politique et économique précaire de l’Afrique de l’Ouest et centrale d’autant qu’il revêt une dimension régionale qui n’épargne aucun pays”, a affirmé M. Pierre Bertrand. C’est pourquoi, il est nécessaire, a-t-il dit de mener la lutte avec tous les pays.

Car, une intervention, même couronnée de succès dans un seul des pays de la région, n’aurait pour seul avantage que de déplacer le problème dans les pays voisins. Selon Amadou Sangaré, conseiller technique du ministre de l’Economie et des Finances, aucun pays ne peut se soustraire de la lutte contre la drogue. Ses effets sont “la délinquance juvénile, le grand banditisme et la dégradation de la santé des populations”, a affirmé M. Sangaré. Tous les intervenants restent convaincus qu’au bout des cinq jours de formation, les douaniers pourront déjouer les plans de passage clandestin via l’Afrique de l’Ouest et centrale de drogues vers l’Europe.

Jonathan YAMEOGO et N. Joséline YAMEOGO (Stagiaires)

Sidwaya