LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Soutenance de Doctorat à l’UFR/SDS : Les troubles psychotiques passés au "scanner"

Publié le mercredi 22 octobre 2008 à 01h02min

PARTAGER :                          

Le doctorant défendant sa thèse

Le mardi 14 octobre 2008, s’est déroulée à l’Unité de formation et de recherche en Sciences de la santé (UFR/SDS), une soutenance de thèse de Doctorat en médecine, présentée par Joël Arthur Kiendrébéogo.
"Troubles psychotiques aigus et transitoires dans le service de psychiatrie du CHU-YO : aspects épidémiologiques et cliniques de 2003 à 2007", tel a été le thème de la thèse défendue par M. Joël Arthur Kiendrébéogo, le mardi 14 octobre 2008.

La soutenance a eu lieu à l’Unité de formation et de recherche en Sciences de la santé (UFR/SDS) de l’Université de Ouagadougou sous la supervision du Pr Piga Daniel Ilboudo, président du jury, Pr Arouna Ouédraogo, directeur de thèse, professeur agrégé Jean Gabriel Ouango et Dr Kaponé Karfo, membres du jury. Selon M. Kiendrébéogo, les Troubles psychotiques aigus et transitoires (TPAT) ou Bouffées délirantes aiguës (BDA) sont une affection psychiatrique de la famille des psychoses. C’est une urgence psychiatrique. Ces troubles se caractérisent par la survenue brutale d’un délire chez des sujets généralement indemnes d’affection (s) psychiatrique (s). En d’autres termes, les TPAT peuvent être considérés comme la "folie" d’un moment (psychose aiguë), pouvant éventuellement évoluer vers la folie de l’existence.

Le travail de M. Kiendrébéogo a eu pour objectifs de déterminer la prévalence des TPAT au cours de la période du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2007, de décrire les caractéristiques socio-démographiques des patients admis dans ce service pour ces troubles, ainsi que les caractéristiques cliniques y relatives, les circonstances de la survenue des TPAT, leur évolution à court terme et des solutions d’amélioration ont été disséquées par le doctorant. L’étude a inclus 188 patients admis dans le service de psychiatrie du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) de Ouagadougou au Burkina Faso, pour troubles psychotiques aigus et transitoires.
"Les TPAT étaient fréquents avec une prévalence de 19,53 %.

Il s’agissait d’affections de l’adulte jeune (28 ans en moyenne), touchant surtout les hommes célibataires résidant en ville et travaillant dans le secteur informel. La maladie débutait en général autour de 26-27 ans, parfois au détour d’un événement stressant (affection médicale aiguë, deuil, dispute conjugale, échec professionnel, changement de poste de travail etc.), fréquences des principaux événements biographiques marquants (disputes familiales, difficultés financières, professionnelles, infertilité, impuissance sexuelle, victime de viol, prison...)", a indiqué M. Joël Kiendrébéogo aux membres du jury.

Enfin, il a tenu à préciser que les TPAT constituent une urgence psychiatrique. Ils doivent donc être reconnus et traités précocement. Du fait de leurs lourdes conséquences socioéconomiques et culturelles, leur prise en charge, qui peut être améliorée par une meilleure connaissance de leurs modalités évolutives et de leurs déterminants, devrait intéresser l’ensemble de la communauté. Les membres du jury ont dans l’ensemble reconnu la qualité du travail. Si les membres du jury n’ont pas tari d’appréciations positives pour le travail, ils n’ont pas manqué de relever quelques fautes et coquilles. Le travail de M. Joël Kiendrébéogo a été sanctionnée par la mention "Très honorable".

Eliassa MONE (Stagiaire)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique