Hier lundi 1er septembre dans la matinée, une centaine de manifestants très remontés, ont battu le pavé pour se faire entendre à la mairie de Dafra. Baluchons sur la tête, nattes et plats en main, on les prendrait pour des sinistrés en quête d’un logis.

Dans cette foule en mouvement il y avait de nombreuses femmes, bébés au dos, et des enfants en bas âge. Leur marche a été stoppée par les éléments de la DCIR à la cité CNSS, à quelque 500 m de la mairie de Dafra sur le boulevard Chalon en Champagne. Pourquoi donc toute cette agitation ? Ils se disent victimes d’une discrimination de la commission de recensement qui les aurait écartés lors de l’attribution des numéros en septembre 2007. Certains auraient tenté en vain d’obtenir gain de cause à travers plusieurs démarches (dont des marches de protestations).

Une rencontre avec le maire de l’arrondissement de Dafra s’est achevée en queue de poisson, un membre de la délégation ayant exigé l’examen global de la requête. Ce que le maire Sidi Sanogo refuse catégoriquement. Cependant, il n’exclut pas qu’il y ait eu des failles lors de l’opération de recensement des habitations. “ Nous sommes prêts à nous pencher sur leurs revendications mais à la seule condition que les requêtes soient individuelles ”, a-t-il souligné.

Pour le maire, la porte reste ouverte et il se dit disposé à diligenter une commission pour une vérification des cas qui vont lui être soumis. “ Dans un souci de justice et d’équité, nous sommes prêts à faire un effort ”, insiste-t-il en brandissant une demande et une liste de 549 qui lui ont été transmises par les soins du gouvernorat, liste qui, selon lui n’est pas fiable pour entreprendre quoique ce soit.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya