La Coordination des syndicats et associations pour une sortie de crise (CSAC), le Front d’initiatives pour un climat apaisé (FICUA) et la Coordination des associations des étudiants pour la reprise (CAER), ont tenu le samedi 30 août 2008 à la maison du Peuple, un meeting pour la reprise effective des cours à l’université de Ouagadougou. Le superviseur général du meeting, l’étudiant Kassabo Léon Dié, s’est fait le devoir d’introduire les échanges du jour. Les cours devraient commencer, en principe, ce lundi 1er septembre 2008. Les leaders des trois structures estudiantines ont lancé un appel à l’endroit de leurs camarades afin qu’ils regagnent les amphithéâtres afin de sauver l’année académique.

Le président de la CAER, l’étudiant Roland Vary Dohourou, a, au nom des leaders, annoncé les couleurs devant plusieurs centaines de camarades ainsi que des parents d’étudiants. Il a porté à la connaissance de tous, des acquis obtenus après des négociations avec les autorités de l’université. Il s’agit, entre autres choses, des dérogations accordées à plus de 1 500 étudiants qui en ont fait la demande, la révision des dates des devoirs, l’achat de seize photocopieuses pour les TD et autres TP au niveau des UFR/SVT et SEA. En outre, l’on a appris la construction d’un pavillon R+2 pour les deux UFR, l’achèvement des travaux de deux pavillons d’une capacité de 750 lits au niveau de la nouvelle cité de Kossodo pouvant accueillir des étudiants de la cité de Zogona en réaménagement pour abriter des laboratoires et bureaux. Les leaders se sont réjouis des dispositions prises par les autorités afin de satisfaire bien de revendications des étudiants. Des mesures ont également été prises, comme indiqué, pour la restauration.

L’hôtel Rayis devrait servir de cadre pour l’hébergement des étudiants. Des mesures jugées toutes salutaires et devant donc permettre une reprise sereine des cours, ont martelé les leaders des trois structures. Concernant la construction du mur de l’université, "cela est normal au regard de l’insécurité, crimes commis", a laissé entendre l’étudiant Dohourou qui a aussi salué l’éclairage des artères, avant de souhaiter le renforcement des mesures sécuritaires à travers la mise en place d’une police pour ce faire. La parole a été donnée à l’assistance et les intervenants ont marqué leur adhésion au combat mené et se sont dit prêts à reprendre les cours.

Par Philippe BAMA

Le Pays