Ils étaient des dizaines, les étudiants ayant fait le déplacement de la Maison des jeunes de Zogona, ce mercredi à 16h, pour assister à la conférence de presse organisée conjointement par la Coordination des syndicats et associations pour une sortie de crise (CSAC) et le Front d’initiatives pour un climat universitaire apaisé (FICUA).

Dans sa déclaration liminaire, le président du CSAC, Gildas Halma, a rappelé les activités menées par sa structure pour participer à la résolution durable de la crise, à savoir "les échanges avec les autorités universitaires, l’association des parents d’élèves et d’étudiants, les structures syndicales, les organisations de la société civile, etc. et des tournées dans les quartiers afin de maintenir les liens de solidarité avec les étudiants".

Selon M. Halma, les propositions qu’ils ont faites, au sortir de ces rencontres, ont été étudiées et prises en compte par les autorités universitaires. Ainsi, au dire de Gildas Halma, à quelques jours du 1er septembre, la CSAC et le FICUA estiment que les conditions sont réunies pour la reprise des cours au regard du fil du dialogue renoué entre les différentes parties prenantes et la poursuite des échanges entre les différents acteurs de la vie universitaire, ainsi que le renvoi des forces de l’ordre dans les casernes au profit d’un service interne de sécurité.

A cet effet, le président du CSAC a souligné que le service de sécurité universitaire est salutaire en réponse aux pertes quotidiennes d’engins et aux cas fréquents d’agression que connaissent les étudiants sur le campus. En outre, il s’est dit "fier de la recherche de perfection de l’université de Ouagadougou entreprise avec la construction du mur et l’électrification du campus".

Pour Gildas Halma, "l’ANEB est entrain de foncer droit dans le mur, car tous les points de revendications de la première plate-forme ont été satisfaits, c’est une deuxième qu’ils ont initié avec de nouvelles revendications qui n’ont rien à voir avec les problèmes réels des étudiants. La tendance de la majorité des étudiants est pour une reprise sans condition".

Au sujet de la casse de la cité de Zogona, Gildas Halma a précisé que celle-ci était vieille, amortie et désuète constituant un danger pour les étudiants qui y habitaient. D’ailleurs, le projet de destruction existe depuis 5 ans déjà.

Au sortir de la conférence de presse, il a exhorté l’ensemble des étudiants à la reprise effective des cours le 1er septembre, car a-t-il conclu, "il y va de l’intérêt de tous, si tant est que chacun a compris qu’un mouvement revendicatif sans concession n’est que ruine des acquis".

Hyacinthe Sanou,
Stagiaire

L’Observateur