Placée sous le très haut patronage de SEM le Premier ministre Tertius Zongo et le parrainage du DG de la SONABHY, Jean-Hubert Yaméogo, la cérémonie de fin d’année à l’UK a connu la participation d’un beau monde. En effet, en plus des lauréats et leurs parents et amis, d’éminentes personnalités étaient de la partie. Il s’agit notamment de ministres, de députés, d’ambassadeurs, d’anciens recteurs, de présidents d’institutions et naturellement d’autorités politiques, administratives, religieuses et coutumières de la région du Centre-Ouest. L’occasion était donc belle pour le délégué des promotions sortantes et du président de l’UK, d’égrener le chapelet de leurs préoccupations. Pour le premier, à savoir Zakaria Guengané, si cette cérémonie est un moment de réjouissance, force est de constater que des difficultés ont émaillé leur parcours, rendant les conditions de vie, d’études et de stage délétères.

Quant au président de l’UK, Bila Gérard Segda, il a surtout dressé les bilans des trois années d’effectivité et les perspectives de son institution. Il convient de retenir que l’UK compte aujourd’hui quatre établissements d’enseignement et un centre de pédagogie universitaire tous fonctionnels. Il s’agit de l’ENS, l’UFR/SEG, l’UFR/LSH, l’IUT avec un effectif global de 3 419 étudiants et stagiaires au cours de l’année universitaire 2007-2008. Si les résultats sont satisfaisants, surtout pour cette année (plus de 60% de succès), cela est à mettre au compte de tous : étudiants, enseignants, personnels de soutien ainsi que les populations de Koudougou qui favorisent l’intégration harmonieuse des étudiants et les autorités de la région qui sont toujours à nos côtés, a confié le professeur Segda.
En ce qui concerne les perspectives, l’UK compte renforcer son action avec la mise en place prochaine de nouvelles filières professionalisantes telles que l’informatique de gestion, la gestion commerciale, la gestion des entreprises touristiques et hôtelières et le management marketing.

C’est pourquoi, le président de l’UK sollicite la collaboration du conseil national du patronat burkinabè, la Maison de l’entreprise, l’association des hôteliers et restaurateurs du Burkina, la Chambre de commerce et d’industrie, les opérateurs économiques de la région du Centre-Ouest afin qu’ils puissent non seulement identifier les besoins des filières porteuses d’intérêts pour eux et pour la nation, mais aussi qu’ils permettent la mise en œuvre réelle avec leur implication dans la formation et le déroulement des stages pratiques. A en croire le professeur Segda, cette cérémonie, c’est pour donner plus de crédibilité aux formations par la reconnaissance et l’accréditation des diplômes de son institution par le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) dont le secrétaire général était du reste présent à la cérémonie. L’autre raison, a-t-il ajouté, est qu’il faut avoir délivré des diplômes reconnus des 1 er et 2 nd voire 3 e cycles, pour être membre de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF).

Le parrain, Jean-Hubert Yaméogo, à son tour, s’est réjoui de parrainer cette cérémonie solennelle. Tout en reconnaissant les mérites de ses filleuls, il s’est dit fier d’eux et les exhorte à persévérer dans l’excellence. Puis d’ajouter que « l’UK n’est pas seulement le creuset du savoir mais qu’elle est aussi et surtout un poumon économique de la ville de Koudougou et partant de la région du Centre-Ouest ». Pour le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Joseph Paré, le principal défi que doit relever l’UK à l’instar des universités sœurs du pays, est d’offrir un niveau d’encadrement suffisant pour une formation de qualité face à une demande de formation en croissance exponentielle. Et pour cela, il faut augmenter le nombre des enseignants permanents dans les différentes spécialités, a-t-il ajouté.

La boucle a été bouclée avec l’intervention du Premier ministre, qui a salué l’esprit qui a guidé cette cérémonie. Pour Tertius Zongo, ce beau monde venu d’horizons divers pour la circonstance est un signal fort que la solidarité est encore effective et qu’il convient surtout de la vivifier. Il a également relevé d’autres esprits qu’il a appelé à cultiver davantage. Ce sont la célébration de l’excellence, le mérite des enseignants qui ont formé les lauréats, l’esprit de sacrifice des étudiants. Il a terminé son propos en saluant l’esprit de leadership de la présidence de l’UK et tous ceux qui oeuvrent dans l’ombre pour le rayonnement du campus. Enfin, il a réaffirmé l’engagement de son gouvernement à faire du capital humain un facteur déterminant dans l’édification de la nation.

François KABORE
AIB Koudougou

Sidwaya