Mesdames et Messieurs,
Chères sœurs,
Citoyens, Citoyennes,

A l’occasion de la Journée panafricaine des femmes, qui est célébrée le 31 juillet de chaque année, je joins ma voix à celles des autres femmes de l’Afrique au nom de toutes mes sœurs du Burkina Faso pour saluer le leadership des pionnières de la lutte des femmes africaines pour la libération du continent du joug de la domination.
En effet, tout a commencé un 31 juillet 1962 à Dar -Es -Salam en Tanzanie, lorsque des femmes africaines ont décidé de se regrouper au sein d’une structure dénommée la « Conférence des Femmes », afin de s’engager aux côtés des hommes et apporter ainsi leur contribution au développement socioéconomique, politique et culturel de l’Afrique.Dans la perspective de renforcer ses acquis, la « Conférence des Femmes », cette structure qui avait initialement conduit la lutte des femmes va changer de dénomination pour s’appeler par la suite l’Organisation panafricaine des femmes (OPF). Quarante six années après l’engagement des femmes aux processus ayant conduit à l’indépendance et à l’émancipation du continent africain, celles-ci restent encore fortement mobilisées sur d’autres fronts de combats contre le sous-développement, la pauvreté, la détérioration des termes de l’échange, l’analphabétisme, les mutilations génitales, les violences, les discriminations, l’iniquité, les mariages précoces et/ou forcés, les pratiques socioculturelles néfastes, etc.

Mesdames et Messieurs,
Chères sœurs, <br<
Citoyens,
Citoyennes,

Conscient de l’engagement solidaire des femmes à l’échelle continentale, le gouvernement du Burkina Faso s’est résolu à travers la Politique nationale de promotion de la femme à « Veiller à ce que les femmes burkinabé participent pleinement à l’édification d’un monde meilleur ». C’est dans cet esprit que s’inscrit la célébration de la Journée panafricaine de la femme dans notre pays à l’instar d’autres Etats du continent.
Pour l’année 2008, l’Organisation panafricaine des femmes a choisi de réfléchir autour du thème suivant : « impact de la mondialisation sur la pauvreté en Afrique ». En raison de l’actualité brûlante sur le continent, le ministère de la Promotion de la femme a défini un thème connexe, afin de nourrir la réflexion au plan nationale autour de la problématique ci-après : « Femmes, Solidarité et culture de la paix ».

Nous invitons ainsi l’ensemble des acteurs engagés pour la promotion du continent africain à agir en vue d’analyser ces thématiques dont l’approfondissement devrait aboutir au renforcement de la conscience citoyenne sur les grands débats d’actualités.
En effet, sur le plan continental, la recherche de la paix constitue une préoccupation majeure et les femmes particulièrement, peuvent jouer un rôle prépondérant dans la prévention, la résolution des conflits et la sauvegarde de la paix dans les pays africains. En dépit des efforts conjugués de part et d’autre, le continent africain reste secoué par la persistance des conflits armés avec des conséquences telles que les pertes en vie humaines, la famine, les déplacements de populations, la malnutrition, la faim, la sous-alimentation etc. Ces situations de crises et les tensions y relatives augmentent la vulnérabilité des femmes et des enfants que nous devons œuvrer à protéger.
A cela, viennent s’ajouter la crise économique internationale et la baisse du pouvoir d’achat des ménages qui créent des incertitudes qu’il va falloir œuvrer à contenir en se basant sur nos valeurs africaines de solidarité, de dialogue et d’écoute.

Mesdames et Messieurs,
Chères sœurs,

Je saisis l’opportunité de cette Journée panafricaine des femmes pour féliciter et encourager le dynamisme de mes sœurs du Burkina Faso et celles d’ailleurs en Afrique qui n’ont jamais cessé de s’engager pour faire avancer les sociétés aux côtés des hommes. C’est pourquoi j’exhorte l’ensemble des acteurs et des actrices de nos communautés respectives à :
 jouer pleinement leur rôle dans la prévention, la résolution des conflits intermittents et la pérennisation de la paix ;
 contribuer par l’information et la sensibilisation à l’avènement d’une société d’équité, de partage, de solidarité entre l’homme et la femme en vue d’un développement non seulement humain mais aussi durable ;
 œuvrer à la promotion d’une culture démocratique ;
 renforcer le rôle des femmes dans la médiation des crises, des tensions ou des conflits ;
 œuvrer pour la promotion d’une culture de la paix et de la tolérance.

Bonne célébration à toutes et à tous !

Je vous remercie !

Sidwaya