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Efficacité de l’aide au développement : Les femmes veulent être prises en compte

Publié le jeudi 24 juillet 2008 à 12h26min

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En prélude au forum de haut niveau consacré aux enjeux de la déclaration de Paris, sur l’efficacité de l’aide au développement en septembre prochain à Accra au Ghana, l’ONG Wildaf-Burkina a tenu une rencontre d’échanges le 19 juillet 2008, au cours de laquelle, la position des femmes d’Afrique de l’Ouest relative à la déclaration de Paris a été communiquée.

"Nous affirmons que l’aide ne peut être efficace, que lorsqu’elle conduit à un développement durable, qui implique la centralité des droits humains, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, la justice sociale et la préservation de l’environnement".

Telle est en substance, la position des femmes de l’Afrique de l’Ouest sur l’efficacité de l’aide, à l’issue de la réunion consultative organisée en juin 2008 à Lomé par le bureau du Wildaf (Women in low and development in Africa) pour l’Afrique de l’Ouest. Le 19 juillet dernier, Wildaf-Burkina a, au cours d’une rencontre d’information avec ses partenaires, rendu publique la position des trente-trois (33) organisations et réseaux et de deux (2) mécanismes de promotion de la femme de quinze (15) pays de l’Afrique de l’Ouest et de la Mauritanie, réunis à Lomé. Car, cette rencontre précède un forum de haut niveau, consacré aux enjeux de la déclaration de Paris (mars 2005), sur l’efficacité de l’aide au développement en septembre prochain à Accra. Il s’agira, au cours de ce forum, d’évaluer la mise en oeuvre de la déclaration de Paris. Et pour cela, les femmes de l’Afrique de l’Ouest, selon la secrétaire générale adjointe de Wildaf-Burkina, Tara Nacanabo, doivent être au même niveau d’informations et avoir une position claire, afin d’influencer le forum d’Accra.

Et cela, d’autant plus que la "Déclaration de Paris n’a pas pris en compte les droits des femmes, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, à travers leur reconnaissance et la proposition de mesures et d’indicateurs susceptibles de les promouvoir", déplorent les organisations féminines de l’Afrique de l’Ouest. Au regard de ces données, elles demandent entre autres aux Etats partenaires et aux donateurs de reconnaître la société civile et en particulier les organisations de femmes, comme partenaires à part entière et de plein droit du processus du développement. La déclaration de Paris résulte d’une rencontre ayant regroupé dans la capitale française, des ministres de pays développés et en développement, du 28 février au 2 mars 2005. Elle repose sur cinq (5) principes principaux.

L’appropriation qui stipule que les pays bénéficiaires déterminent eux-mêmes leur politique et la façon d’utiliser les financements. L’alignement qui commande que les pays donateurs s’alignent sur le système de gestion des pays bénéficiaires. Si les pays donateurs n’arrivent pas à s’aligner sur le système de gestion du pays, ils peuvent harmoniser (3e principe) leurs financements. La gestion axée sur les résultats (identifier les indicateurs de résultats et les mesurer) et la responsabilité mutuelle (interpellation réciproque par rapport aux engagements pris), constituent les deux derniers principes de la déclaration de Paris.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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