Et durant près d’une semaine, sept Comités techniques spécialisés (CTS) procéderont à l’évaluation des dossiers de candidats désirant s’inscrire sur les listes d’aptitude aux différents grades de l’enseignement supérieur : maître-assistant, maîtres de conférence, professeurs titulaires, directeurs de recherche, maître de recherche. Au total 577 dossiers sont soumis à l’appréciation des 7 CTS dans ces ordres d’enseignement : lettres-sciences humaines, mathématiques-physique-chimie, médecine humaine, pharmacie, odontostomalogie, médecine vétérinaire et production animale, sciences et techniques de l’ingénieur.

La 30e session des CCI du CAMES, prévoit également plusieurs réunions du Comité consultatif général à l’effet d’examiner entre autres, le projet de création du CTS/sciences et techniques des activités physiques, sport, jeunesse et loisirs, les conclusions du séminaire d’évaluation du Programme reconnaissance et équivalence des diplômes, le fonctionnement du réseau des conférences régionales d’agrégation, des demandes d’adhésion au CAMES. Et les cadres de concertation des recteurs et directeurs nationaux de la recherche tiendront leur assemblée générale annuelle pour débattre des problèmes d’organisation, de plans d’action et de questions budgétaires.

Les différents intervenants à la cér monie d’ouverture de la 30e session du CAMES ont tous loué la qualité de la coopération interuniversitaire africaine et relevé l’importance de la présente rencontre de Ouagadougou. "Nous avons le sentiment que le CAMES a encore triomphé", dira le président de l’Université de Ouagadougou, le Pr Jean Koulidiaty, qui a par ailleurs, salué la promotion de l’enseignement supérieur et de la recherche en Afrique, à travers la solidarité des universités. "Que les résultats de cette session soient à la hauteur des efforts fournis par votre pays pour l’accueillir et des attentes des communautés universitaires et scientifiques des pays membres", a émis le secrétaire général du CAMES, le Pr Mamadou Moustapha Sall.

Pour le ministre des Enseignement, secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Joseph Paré la tenue des 30 sessions sans interruption du CAMES, confirme l’expérience et la maturité de l’institution. Joseph Paré a aussi appelé les "sommités" réunies à Ouagadougou, à une réflexion sur la mise en œuvre du système LMD (licence-Master-Doctorat), le recrutement des enseignants et enseignants- chercheurs, l’effectivité du paradigme formation-emploi, la fidélisation des enseignants aux universités, les contrats d’objectifs, etc. Les crises répétées que connaissent les universités africaines, notamment celle de Ouagadougou actuellement, n’ont pas été occultées. Le ministre Paré a surtout invité le monde universitaire réuni à Ouagadougou, à la nécessité de porter la réflexion et "d’accoucher" des solutions, sur la pacification des universités et le management universitaire, pour plus de crédibilité et de meilleurs rendements.

Gabriel SAMA

Sidwaya