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Education de base : Le PDDEB, le salut de l’école burkinabè

Publié le vendredi 11 juillet 2008 à 10h43min

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Le comité national de pilotage du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB), présidé par le Premier ministre, Tertius Zongo, a tenu sa première session, le jeudi 10 juillet 2008 à Ouagadougou, autour du bilan de la phase I du PDDEB, des problématiques actuelles de l’éducation et de la formulation d’une feuille de route pour la phase II.

Le comité national de pilotage du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) est constitué des représentants du gouvernement dont le Premier ministre Tertius Zongo, des partenaires techniques et financiers, des ONG et des syndicats des enseignants. Les différents acteurs de divers horizons se sont réunis en session de travail d’une journée pour évaluer la phase I du PDDEB et réfléchir sur les problèmes actuels de l’éducation : Les constructions d’infrastructures, le recrutement des enseignants volontaires, la formation initiale, l’enseignement bilingue...

A l’ouverture de la session, le Premier ministre, Tertius Zongo, a souligné qu’au terme de six années de mise en œuvre, le PDDEB a connu des avancées notables. Cela se traduit par le taux brut de scolarisation de 72,6% et du taux d’achèvement estimé à 41,1 %. Le taux brut d’admission (enseignement de base) est en nette progression et se situe à 88%. "Les avancées enregistrées dans le sous-secteur de l’éducation de base ont été possibles grâce aux efforts conjugués de l’Etat, des partenaires techniques et financiers, des ONG et associations", a reconnu le Premier ministre Zongo. Le bilan de la phase I du PDDEB révèle que des progrès significatifs ont été enregistrés au niveau de tous les indicateurs.

Cependant, le premier responsable du département de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, Odile Bonkoungou, est consciente que "les choses" ont évolué beaucoup plus vite sur le plan quantitatif.

Ainsi, en plus des taux de scolarisation en nette progression, on a enregistré la construction de plus de 30 000 salles de classe contre 10 000 à 11 000 avant le lancement du PDDEB. En dépit de ces avancées, de nombreux défis restent à relever dans le domaine de l’éducation de base. Il s’agit entre autres, du manque d’infrastructures scolaires, l’insuffisance des ressources humaines et la formation. De ce fait, pour améliorer l’éducation et réussir la phase II du PDDEB, le comité de pilotage a fait des propositions pour accélérer la construction des infrastructures éducatives, augmenter le nombre d’enseignants, leur assurer une bonne formation initiale et mettre l’accent sur le côté qualitatif.

En ce qui concerne le recrutement, l’Etat engage chaque année près de 3 000 enseignants. Mais cela est en deçà de l’objectif qu’il s’est fixé. Pour le Premier ministre, il faut faire plus en allant vers le système de volontariat. "Il y a une loi adoptée par l’Assemblée nationale qui permet de faire contribuer tous ceux qui peuvent apporter quelque chose comme volontaire. Il s’agit de voir les modalités d’application de cette loi", dit-il. Par rapport à la construction des infrastructures éducatives, le comité de pilotage a constaté que la capacité des entreprises privées n’est pas à la hauteur des ambitions du PDDEB.

Boureima SANGA


Les impressions du Premier ministreTertius Zongo

"Dans la vie, il faut souvent faire des évaluations. La mise en place d’un comité de pilotage du PDDEB répond au souci du gouvernement de provoquer une large adhésion des différents partenaires et acteurs à la cause de l’éducation dans notre pays. Il s’agit notamment du secteur privé, des ONG, des enseignants eux-mêmes, des communes, etc. Il faut permettre à chacun des intervenants dans le secteur la possibilité d’apporter sa contribution, voire sa vision dans le processus de développement de l’éducation de base dans notre pays. L’enseignement demeure le secteur qui reçoit les meilleurs investissements.

La présente réunion du comité de pilotage nous a permis de faire le bilan, de tirer les enseignements des insuffisances et de nous fixer de nouveaux défis à relever. L’autre avantage d’un comité de pilotage est que ce n’est pas le gouvernement seul qui décide et qui impose sa vision des choses. Ici, c’est une structure représentative de l’ensemble des Burkinabè qui réfléchit et propose des solutions à même d’améliorer, développer l’école burkinabè. Notre objectif c’est de faire en sorte que les générations futures soient mieux éduquées, mieux formées que nous et qu’elles puissent apporter une contribution plus importante au développement du pays".

Propos recueillis par Boureima SANGA

Sidwaya

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