"Unité d’action syndicale : place et rôle du syndicat dans la coalition contre la vie chère." C’est autour de ce thème que les membres du Collectif des centrales syndicales et des syndicats autonomes des Hauts-Bassins se sont retrouvés le 15 mai 2008 à la Bourse régionale du travail.

Pour le secrétaire général de la CGT-B Houet, Bakary Millogo, qui a animé la conférence, la question de l’unité syndicale ne date pas d’aujourd’hui. Elle a toujours été, dit-il, un désir chez les organisations de travailleurs depuis que ceux-ci ont pris conscience de l’exploitation dont ils font l’objet de la part du patronat et de l’efficacité du regroupement dans une lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail du salarié. Et d’indiquer qu’en tout temps, la bourgeoisie, partout dans le monde, a aussi toujours travaillé à saper l’unité syndicale qui s’attaque à ses intérêts. L’unité d’action, a dit M. Millogo, n’est pas une fin en soi. Elle est ce qui permet de parvenir à des résultats dans la lutte. Et de citer des exemples tirés de l’histoire du mouvement syndical burkinabè, africain et international.

Revenant sur l’actuelle Coalition nationale contre la vie chère dont les contours dépassent largement le monde syndical, le SG de la CGT-B Houet a indiqué qu’il était indispensable pour les syndicats de mieux comprendre leur place et rôle dans cette coalition afin d’éviter certaines dérives et de nourrir des causes opportunistes, loin des préoccupations des masses. En oeuvrant pour la satisfaction de la plate-forme de la coalition, les syndicats travaillent en même temps pour la satisfaction de leurs doléances contenues dans celle-ci, a fait savoir le conférencier.

La rencontre a été une opportunité pour le conférencier et les différents intervenants de saluer la grande mobilisation constatée lors de la marche -meeting de la veille. Une mention spéciale a été faite à la jeunesse qui a pris une part active à la manifestation. Des différentes interventions à la conférence, l’on peut retenir la détermination des uns et des autres à se mobiliser davantage pour se faire entendre du gouvernement en ce qui concerne le problème de la vie chère dans le pays. Comme l’a dit un jeune intervenant lors du meeting de la veille, c’est "une question de vie ou de mort".

Les taux de participation selon les syndicats

 Zone industrielle : 60 %

 Enseignement primaire : 87 %

 Enseignement secondaire : 95 %

 Recherche : 95 %

 Hôpital Sourou Sanou : 90%

Par Grégoire B. BAZIE

Le Pays