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Fait divers de sacré : Quel canon de beauté !

Publié le mardi 11 mars 2008 à 10h41min

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Des goûts et des couleurs, on ne discute pas. Sinon, s’il y a un domaine où les gens ne se rencontreront jamais en un accord parfait et unanime, c’est bien dans celui de l’estimation de la beauté.

Généralement de la beauté des femmes car lorsque l’on pose la question aux dames, leur réponse relève d’abord du caractère : un homme sérieux, galant ; ensuite du matériel. Un homme qui a de l’avoir et en troisième position du physique : un homme beau. Mais ici aussi, ouvrez le débat et vous verrez que tout n’est pas aussi lisse et uniforme comme ce que je dis peut le laisser croire. Mais dans tous les cas, c’est bien du côté des goûts des hommes qu’il y a match.

Jules est mon voisin. Il a choisi une femme qui frôle les 1,90m. Elles est mince et cela lui donne l’impression d’être plus grande encore. Jules lui-même n’a pas tout à fait 1, 50m. Quand on lui demande le pourquoi de son choix, il répond qu’il est stratégique : « moi je suis court, si je prends une femme courte aussi, ce sont des nains que nous allons mettre au monde. . .et puis une femme grande que tu malaxes comme tu veux alors que tu es petit, cela donne de l’assurance...c’est bon pour l’orgueil de nous autres les presque gnomes... »

Si le cas de Jules n’a rien à voir avec un quelconque canon de beauté, il n’en est pas de même avec la majeure partie de ceux avec qui je me suis entretenu sur le sujet. Albert est à peine plus grand que Jules. Pour lui, grande ou pas, il faut que la femme soit grosse, voire épaisse avec un postérieur éléphantesque. « Comme-ça, dit-il, on n’a pas besoin d’un gros matelas pour se sentir... ». Madou lui va plus loin. Son épouse est grande, large de partout et a une énorme poitrine ; et c’est cette poitrine-là qui l’a décidé à l’épouser : « avant et après le « néquè- néquè », je plonge mon visage entre ses nichons et je fais vroum. . . .ça me remonte. . . ».

Ce qui remonte Alex, ce sont les femmes petites, les femmes « portables » précise-t-il « dans la chambre tu peux l’accrocher sur bakari et te balader avec...et puis les petites-là sont comme les grosses. . .elles ne tiennent pas longtemps. . .un peu seulement elles sont fatiguées. Ça les fait croire que tu es puissant or que wai ! »

Pour Malick, la vraie « go » doit être mince avec de petits seins, de longues jambes et des lèvres bien dessinées. Des femmes format « toubabou » auxquelles tout vêtement va bien notamment les plaqués. Elles ne sont pas comme les grosses qui, pareillement habillées, ressemblent à des boudins endimanchés. Malick est féroce : « des femmes » dit-il « avec de gros ventres, des panses d’éléphant que lorsque tu es sur elle, tu as l’impression de faire de l’acrobatie sur une montagne. . . » Ces propos révoltèrent l’un de me précédents interlocuteurs pour qui ceux qui sont fans des femmes maigres ou minces, ne sont que de pauvres vicieux. Une femme qui te donne l’impression de côtoyer quotidiennement la souffrance physique d’un être malade. . .si quelqu’un entre chez toi il croirait que tu la maltraites. Les minces-là sont des vicieuses dévoreuses de bakari, jamais rassasiées... »

Et c’est ici que les contradictions commencent. Il n’est pas nécessaire de les alimenter car cela ne servirait à pas grand-chose. Retenons la conclusion de notre dernier intervenant que : « la femme, quelle soit maigre ou grosse, qu’elle ait une poitrine gigantesque ou insuffisante, qu’elle ait les jambes arquées ou des bras d’altérophiliste, que les poils lui sortent des narines ou des oreilles, femme c’est femme ! »

Sidwaya

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