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Ambassade du Burkina Faso à Paris : L’introuvable ambassadeur !

Publié le vendredi 1er février 2008 à 11h02min

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Nicolas Sarkozy et Blaise Compaoré en décembre dernier à Lisbonne

Mieux vaut tard que jamais ! Habituellement organisée en début janvier, c’est finalement le 3 février prochain qu’aura lieu la cérémonie de présentation des vœux entre le personnel de l’ambassade du Burkina à Paris et la communauté burkinabè de France. Et exceptionnellement, ce sera le chargé d’affaires a.i., Firmin N’Do qui jouera le maître des lieux ; le poste d’ambassadeur n’étant toujours pas pourvu depuis la nomination en juin dernier de Filippe Savadogo dans le gouvernement de Tertius Zongo.

Alors qu’il a nommé le 5 décembre 2007, Ernest Paramanga Yonli ambassadeur à Washington, poste qu’occupait l’actuel premier ministre, le président Blaise Compaoré se hâte lentement à désigner le remplaçant de Filippe Savadogo. Et après de « fausses alertes », personne ne se risque encore à faire des pronostics sur la date et l’identité du futur représentant du président auprès de son homologue français Nicolas Sarkozy.

Washington d’abord, Paris plus tard, serait-on tenté de conclure. En politique comme en diplomatie où le silence peut-être aussi bruyant que les paroles, on se demande pourquoi sept mois n’ont pas suffi à Blaise Compaoré pour trouver le candidat ayant le bon profil, compétent et loyal pour occuper le poste vacant.

Si avec Jacques Chirac, Blaise Compaoré entretenait des relations plus que chaleureuses, on ne peut pas en dire autant avec le nouveau locataire de l’Elysée qu’il « ne connaît pas » (comme il le disait il y a quelques mois) et dont il n’apprécie que très modérément sa politique de l’immigration choisie.

Certes, la France reste jusque là le principal partenaire économique et commercial du Burkina, mais à l’heure où la mondialisation entraîne des recompositions d’alliances, assiste t-on au début d’un processus de redéfinition des nouvelles priorités diplomatiques du Pays des hommes intègres ? Il n’est pas interdit de poser la question.

Joachim Vokouma
Lefaso.net

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