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Jeunesse islamique Ahmadiyya : La laïcité de l’Etat vue comme une opportunité

Publié le lundi 31 décembre 2007 à 11h20min

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Du 28 au 30 décembre 2007, s’est tenue à la périphérie sud de Ouagadougou, la VIIIe conférence annuelle de la jeunesse de la Jama’at islamique Ahmadiyya.

"Quelle jeunesse islamique dans un Etat laïc ?" est l’interrogation à laquelle a tenté de répondre la jeunesse de la Jama’at islamique Ahmadiyya au cours de sa VIIIe conférence annuelle tenue du 28 au 30 décembre 2007. Pour Abdouramane Diallo, président de cette jeunesse au Burkina Faso, la laïcité, consacrant au Burkina Faso, le droit à chacun de professer, pratiquer et propager sa religion, doit être mise à profit pour développer l’homme sur les plans spirituel, moral et matériel.

Toute chose qui, poursuit-il, ne peut être qu’un plus dans le développement du pays. C’est pourquoi, il a regretté les cas de concurrence interreligeuse, entachés de haine, de diffamation et de rejet de l’autre. Abdouramane Diallo a invité également les 2000 jeunes venus des 13 régions du Burkina et d’ailleurs (de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Bénin, du Royaume Uni) à bannir de leur quotidien, "tout concept religieux favorisant la paresse et l’oisiveté, le maraboutage, la mendicité, etc".

Parce que, rappelle-t-il, tous les prophètes ont donné à leur Nation une vie nouvelle en les guidant sur la voie du sacrifice et de la souffrance.
Il a aussi indiqué aux jeunes que la "Chariat" et la "Djihad" relèvent de l’islamisme et non de l’islam. Ces précisions ont été données à la jeunesse pour que celle-ci puisse jouer convenablement son rôle de colonne vertébrale de la communauté musulmane, de moteur de l’avenir d’une nation. Comme pour joindre la pratique au discours, les participants ont compéti en matière de connaissance de l’islam, dans le domaine sportif.

A l’issue de cette rencontre "fraternelle", les Ahmadiyya se sont engagés, chacun, à faire de sa vie un modèle de sacrifice pour son pays, de garantie de la paix dans la société, de l’assurance de la paix de l’âme. Ainsi, ils n’ont pas hésité à donner de leur sang au Centre national de transfusion sanguine pour sauver des vies.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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