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Promotion de la femme au Burkina : Un regard critique pour une nouvelle dynamique

Publié le vendredi 26 octobre 2007 à 06h49min

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Céline Yoda

Le Premier ministre, Tertius Zongo, a ouvert, jeudi 25 octobre 2007 à Ouagadougou, les travaux de la VIe session ordinaire de la Coordination nationale du Plan d’action de promotion de la femme (CN-PAPF). Prévus pour durer deux jours, les travaux aborderont le thème : "ministère de la Promotion femme 1997-2007, une décennie de promotion de la femme : acquis et perpectives".

Les femmes du Burkina Faso "osent" chaque jour, un peu plus, pour leur épanouissement et pour apporter leur pierre à la construction et au développement de leur pays. Quoi de plus normal que la Coordination du Plan d’action de promotion de la femme (CN-PAPF), à travers la VIe session ordinaire qu’elle organise les 25 et 26 octobre 2007 à Ouagadougou, marque une halte afin de poser un regard critique sur les actions et initiatives déjà menées.

Mais également rechercher les voies et moyens idoines pour affronter les défis qui se présentent aux femmes burkinabè dans un contexte de mondialisation. D’ores et déjà, le thème de la présente rencontre : "Ministère de la Promotion de la femme 1997-2007, une décennie de promotion de la femme : acquis et perspectives" donne l’occasion aux actrices et acteurs de la promotion de la femme d’aborder deux communications, l’une portant sur les acquis indéniables, dix années après la création du ministère en charge des questions du bien-être de "l’autre moitié du ciel".

Par ailleurs, des débats et des travaux de groupe permettront aux participants de réfléchir aux stratégies et solutions pour une réelle promotion de la femme et de la jeune fille au Burkina Faso. "Assurément, il vous reviendra au cours de ces deux journées, de faire une évaluation de la décennie d’existence du ministère de la Promotion de la femme, mais surtout de tracer des perspectives claires, pour un meilleur ancrage du département dans le dispositif national de gouvernance selon le genre. La qualité des personnes- ressources qui composent cette assemblée ne m’autorise aucun doute sur la pertinence des propositions qui sortiront de vos débats que je sais d’avance francs et à la hauteur des changements désirés pour la femme burkinabè", a indiqué le chef du gouvernement.

D’ailleurs, ils s’est réjoui de la tenue sans discontinue des sessions ordinaires de la CN-PAPF, signe évident de sa vitalité. M. Zongo a insisté sur les progrès appréciables réalisés dans divers domaines, au profit de la femme et de la jeune fille. Entre autres, en matière d’éducation où le taux de scolarisation des filles a atteint 61,2% en 2006-2007 contre 56,8% en 2004-2005, de santé où le taux d’accouchements assistés et de prévalence contraceptive sont aujourd’hui respectivement de l’ordre de 46% et de 17% contre 36% et 13%, 6 ans plus tôt.

Dans d’autres domaines tels que l’accès au crédits, des avancées sont perceptibles avec l’émergence de nombreuses institutions de microfinance. "S’agissant de la participation de la femme à la vie politique, la mesure la plus importante a été l’adoption de la loi en 2006 sur les quotas", a rappelé le chef du gouvernement. La ministre de la Promotion de la femme, Céline Yoda a embouché la même trompette que son "chef" pour reconnaître que son département a de bonnes raisons de se réjouir aujourd’hui, car des acquis ont été engrangés au profit de la femme et de la jeune fille burkinabè grâce aux efforts conjugués du gouvernement, des partenaires au développement et de la société civile.

Pour Céline Yoda, en 2002, les pouvoirs d’action de son département ont été renforcés par la définition d’une attribution supplémentaire relative à l’élaboration et au suivi/évaluation de stratégies de promotion de la femme et de la jeune fille. Et de qualifier l’année 2006 de tournant décisif pour une véritable promotion de la femme, en ce sens qu’elle aura comblé un vide juridique qui s’avérerait pourtant stratégique pour la mise en œuvre probante de l’ensemble des politiques, plans, programmes et projets de développement en cours d’exécution au plan national. "En effet, à travers un décret présidentiel daté du 28 juin 2006, le ministère de la Promotion de la femme a été chargé d’une nouvelle mission spécifique supplémentaire d’élaboration et de suivi de la mise en œuvre de la politique nationale genre, en relation avec les départements ministériels concernés", a dit Mme Yoda.
Malgré ces acquis, beaucoup de défis restent encore à relever.

De ce fait, les priorités futures de la ministre Céline Yoda se résument essentiellement aux six programmes du plan d’action 2006-2010 que sont l’amélioration du statut social et juridique de la femme, la promotion de l’accès des femmes aux sphères de décision, la promotion de l’éducation, de la santé, la réduction de la pauvreté et le renforcement du cadre et des mécanismes institutionnels de promotion de la femme.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya

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