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Réforme de l’éducation : Il faut raser gratis !

Publié le mercredi 10 octobre 2007 à 07h02min

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Pour avoir parlé de la gratuité de l’école, au primaire notamment, l’Etat se retrouve aujourd’hui encore sous les feux nourris de quelques esprits malins. Comme dans cette affaire, le second degré n’est pas pour arranger, il faut prendre la chose à la lettre.

Notre école n’ira jamais de l’avant si les réformes, et cela quelles qu’elles soient, sont sans cesse l’objet de brocards plus souvent d’un goût très douteux. Et il n’y a que les esprits simplistes à croire que gratuité signifie que l’effort à faire ne soit aucunement reparti entre toutes les parties prenantes. Le problème majeur de l’école de nos jours c’est parce qu’elle n’est plus perçue comme le lieu où toute la société doit s’inscrire.

Sans cesse courant après sa voie et ses illusions, celles du passé dont chacun se plait à dire qu’elle fut une vraie école de formation de l’homme de demain, elle est devenue de nos jours tel l’endroit où on abandonne nos enfants. Il faut se rendre à l’évidence que le passé même s’il constitue une source d’inspiration, ne peut demeurer que dans notre mémoire.

Alors, ce serait se laisser aller au jeu de l’autruche que d’assimiler la gratuité au fait du prince. On attend d’être servi et bien et observant la scène des serveurs d’un œil lointain sinon désintéressé. L’école n’a jamais été et ne sera jamais un long fleuve tranquille. Et c’est pourquoi, chacun doit mettre la main à la pâte.

L’Etat, pour en revenir à lui, a décidé et il ne saurait en être autrement de prendre la plus grande part dans l’effort d’investissement. Sans doute qu’en parlant de gratuité, la communication ne fut pas limpide. Mais, il convient encore de savoir que même à hauteur de 10%, les parents ne sauraient se débiner.

Les succès de ce pari osé et difficile de la gratuité, vue la pression éducative devient incertain avec cette idée que pour les parents ils peuvent désormais mettre leurs poches sous scellés.

S.K

L’Hebdo

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