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Opération Burkina identité : Les autorités du Centre-Sud s’engagent pour le succès

Publié le mercredi 3 octobre 2007 à 07h41min

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Pierre Tiendrébéogo, DG de l’ONI

La confection à grande échelle de la nouvelle Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) a débuté dans les provinces du Zoundwéogo et du Nahouri.

Pour son caractère innovant et délicat, l’Office national d’identification (ONI) a organisé, vendredi 28 septembre 2007 à Manga, un séminaire d’information au profit des leaders d’opinion. Le lancement de l’opération a été présidé par le secrétaire général de cette région, Joseph Bakouan.

A l’instar des autres provinces, les populations du Zoundwéogo et du Nahouri pourront désormais se procurer la nouvelle carte nationale d’identité burkinabè dans leurs localités. Sa délivrance requiert une prudence, nécessitant au préalable une collecte de données fiables.

C’est pourquoi les responsables de l’ONI ont décidé de mener une campagne de sensibilisation sur l’ensemble du territoire national, pour le succès de l’opération. Le secrétaire général de la région, M. Bakouan, a relevé que le remplacement de l’ancienne Carte d’identité burkinabè (CIB) procède de la volonté du gouvernement d’assurer à chaque citoyen, un document d’identité fiable et sécurisé, toute chose qui participe à l’objectif majeur de bonne gouvernance, et de la sécurité publique en général. Poursuivant sur la même lancée, il a rassuré également que l’opération "Burkina identité" va créer une base de données, pour répondre aux attentes des partenaires au développement. Il a invité les maires, les préfets, les responsables des organisations de la société civile en général à s’impliquer effectivement pour un succès de l’opération dans la région.

Le directeur général de l’Office national d’identification, le colonel Pierre Tiendrébéogo, a ensuite présenté aux participants, le projet "Burkina identité", qui s’articule autour d’un rappel des bases légales de la nouvelle carte, sa présentation physique, ses caractéristiques, les conditions d’obtention, les organisations chargées de sa délivrance, la structuration de l’ONI, la campagne de communication qui sous-tend l’opération, et enfin le programme de déploiement sur le territoire national. Cette présentation a été suivie d’une projection, afin de guider les participants sur le processus de confection des cartes jusqu’à leur délivrance. Ainsi, responsables administratifs, politiques et coutumiers ont eu une présentation détaillée du projet.

Une importante campagne de communication pour l’entière adhésion des populations

La projection a fait ressortir les caractéristiques de la nouvelle CNIB d’un format réduit (85,6 mm/54,00 mm) par rapport à l’ancienne, une combinaison de couleurs rose, vert-pâle et jaune auxquelles sont intégrés des motifs culturels burkinabè, un masque authropozoomorphe au recto et un masque papillon au verso. Les deux faces sont personnalisées et comportent des renseignements personnels, la photo et la signature du titulaire, la signature de l’autorité, un code à barres bi-dimensionnelles (2D), et un code de l’organisation de l’aviation civile(OACI).

Le coût de la CNIB dans les communes urbaines est de 2 500 F CFA (photo et timbres compris), et de 500 F CFA dans les communes rurales. Elle est obligatoire pour tout Burkinabè de plus de 15 ans, et sa durée de validité est de 10 ans à compter de la date de l’établissement. Le dossier donnant droit à sa délivrance comporte un extrait d’acte de naissance ou jugement supplétif, une photo prise par les agents collecteurs/photographes, un acte de mariage, un certificat de nationalité pour les étrangers ayant acquis la nationalité burkinabè.

L’ONI, organe central se décompose en Centres de collecte et de distribution (CCD) dans les chefs-lieux de départements et communes, en Centres de traitement intermédiaire de données (CTID) dans les chefs-lieux de provinces, et enfin en Centres de production de cartes (CPC) dans les villes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ; le seul centre de Ouagadougou étant fonctionnel pour le moment.

En vue de gagner cet important challenge, l’ONI a mis en œuvre une importante campagne de communication, de sensibilisation et de mobilisation multimédias visant à obtenir l’adhésion pleine et entière des populations à travers des spots télé dans les 4 principales langues nationales, des spots radios dans les 12 principales langues nationales, des annonces dans la presse quotidienne et magazine national, des affiches, un site internet et des gadgets publicitaires.

Quant au déploiement sur l’ensemble du territoire national, il est chronologique et enrôle chaque fois et par mois cinq provinces en même temps.
Cette stratégie permettra de couvrir le territoire national au bout de 9 mois.

Enfin, le logo de l’ONI comporte une empreinte digitale symbole d’identification unique ; la carte du Burkina ; le lieu de cette identification ; deux arcs noirs dont l’un chapeaute le mot "Opération" et l’autre, "Burkina identité". Tout le logo est fait aux couleurs nationales.

A l’issue de cette projection, les participants ont posé des questions relatives à la conduite à tenir en cas de perte de la nouvelle carte nationale d’identité burkinabè, le temps d’expiration de l’ancienne CIB, le devenir du passeport, pourquoi le coût de 500 F CFA pour les communes rurales ? Le DG de l’ONI, le colonel Pierre Tiendrébéogo a apporté des réponses. Il a rassuré qu’en cas de perte, la nouvelle carte ne vient pas changer les règles de l’administration qui consistent à faire une déclaration au commissariat le plus proche. Pour le temps d’expiration de l’ancienne CIB, la loi prévoit 3 ans pour le renouvellement. Quant au passeport burkinabè, il fait partie des attributions de l’ONI.

Le coût de 500 F FCA dans les communes rurales procède selon lui, d’une subvention de 3 milliards de francs du Royaume des Pays-Bas, pour venir en aide aux populations des zones rurales à majorité pauvres. Les séminaristes ont également bénéficié de kits composés de documents d’information sur l’ONI et la nouvelle CNIB, afin de jouer leur partition.

Privat OUEDRAOGO

Sidwaya

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