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Lutte contre le Sida : Une mission gabonaise s’inspire de la gestion burkinabè du Fonds mondial

Publié le lundi 24 septembre 2007 à 07h32min

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Une délégation gabonaise a séjourné à Ouagadougou du 17 au 23 septembre 2007, en vue de s’imprégner de l’expérience burkinabè en matière de gestion du Fonds mondial contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.

La lutte contre le Sida exige une synergie d’action, un partenariat fort entre les différentes structures mais au-delà, entre les différents Etats afin d’atteindre les résultats escomptés. C’est dans cette logique qu’une délégation gabonaise a séjourné à Ouagadougou du 17 au 23 septembre 2007 pour prendre la mesure de la gestion du Fonds mondial contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.

En effet, la délégation était composée du directeur général gabonais de la Santé, chef de mission, Dr Constant Roger Ayenengoye, du conseiller financier du ministre d’Etat, ministre de la Santé du Gabon, Brice Constant Paillat et du Dr Solange Jonasse Antimi, directrice du programme national de lutte contre la paludisme. Elle est venue s’inspirer de l’expérience burkinabè en matière de transfert du bénéficiaire principal de gestion de la subvention du Fonds mondial, transfert effectué du PNUD, bénéficiaire principal sortant, au SP/CNLS-IST, l’actuel bénéficiaire principal.

Au Gabon, le transfert devra se faire entre le PNUD, bénéficiaire principal sortant et la Direction générale de la santé publique (DGSP) du ministère de la Santé.
Pour le Dr Constant Roger Ayenengoye, sa délégation a pu se rendre compte des meilleures approches de gestion à tous points de vue, des ressources humaines, matérielles et financières. Elle a pu également constater de visu, les relations entre la coordination qui gère le fonds au Burkina et les partenaires nationaux et internationaux.
En outre, la délégation gabonaise a eu des séances techniques de travail avec les services de la coordination, puis du SP/CNLS-IST.

Des entretiens ont été obtenus avec la Direction générale de la santé (DGS), le représentant de l’agent local du fonds. Elle a pu aussi visiter la direction de la Santé de la famille, le Programme d’appui au monde associatif et communautaire (PAMAC), le Programme national tuberculose (PNT), le Comité ministériel de lutte contre le Sida de la Santé (CNLS/Santé) et le Programme national de lutte contre le paludisme qui sont les bénéficiaires secondaires du Fonds mondial. Quelques structures d’exécution et d’intervention que sont le CTA, AAS et le district de Kossodo ont été par ailleurs visitées.

« Nous avons vu l’exemplarité du Burkina Faso qui doit faire tache d’huile en Afrique. Ce n’est pas aussi évident qu’un pays africain gère bien un fonds pareil. Cela doit faire école pour renforcer davantage la coopération Sud-Sud », a indiqué le chef de la mission gabonaise. Par ailleurs, il a félicité l’équipe burkinabè qui gère le Fonds mondial pour sa disponibilité et son sens du devoir.
« Je loue les efforts entrepris par cette équipe pour réussir sa mission de sauver des vies », a-t-il ajouté. Au demeurant, il a salué les bonnes relations qui existent entre le Gabon et le Burkina.

Le Dr Wamarou Traoré, coordonnateur du Fonds mondial au SP/CNLS s’est réjoui que le Burkina Faso ait été honoré par un pays africain venu s’imprégner de son expérience concernant la gestion du Fonds mondial. Ce, d’autant plus que le pays en question, le Gabon, a été conseillé par la hiérarchie du Fonds mondial. « Le choix du Burkina prouve aussi que le PNUD a réussi sa mission de partenaire dans l’accompagnement de notre pays », a dit M. Traoré. Il reconnaît qu’il y a eu de très bons rapports entre son équipe et la mission gabonaise. « Les questions pertinentes ont beaucoup facilité nos réponses », a souligné le coordonnateur du Fonds mondial.

Le Gabon est un pays à épidémie généralisée dans le cadre de la lutte contre le Sida avec un taux de prévalence de 8 % pour une population estimée à 1,5 million d’habitants. En rappel, le Burkina Faso a été bénéficiaire du Fonds mondial pour les 3 maladies que sont le Sida, la tuberculose et le paludisme. Le Gabon quant à lui, a bénéficié du Fonds mondial pour 2 maladies, le Sida et le paludisme. Au début, ce fonds était géré au Burkina par le PNUD (2004 jusqu’en fin septembre 2006). A partir d’octobre 2006, la gestion est revenue au SP/CNLS-IST.

Pour cela, il a fallu tout un processus pour que le transfert soit fait. La raison principale était que le Burkina ne disposait pas de capacités suffisantes pour la gestion du fonds. C’est ainsi donc que la mission du PNUD a consisté à gérer le fonds pour une période transitoire de 2 ans à l’issue de laquelle il a été formé des compétences nationales pour la relève. « Le constat final est que le transfert a eu lieu dans de bonnes conditions de partenariat marquées par un protocole d’accord », a conclu Wamarou.

Charles OUEDRAOGO

Sidwaya

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