Plus de cinquante ans après son implantation au Burkina (1948), l’ancienne JOC (Jeunesse ouvrière catholique) devenue JEC, fait des émules en cette année 2007. L’abbé Paul Piga, curé de la paroisse de Kombissiri, aumônier national et sous régional (Afrique de l’Ouest) de la JEC, vient d’être désigné aumônier international du même mouvement, dont le siège est basé à Paris.

Une consécration pour l’homme de Dieu et un honneur pour le Burkina.A Paris (qu’il rejoindra en novembre) l’abbé Paul Piga sera le représentant du Saint Siège (Vatican) au niveau de la JEC. Son rôle consiste à accompagner sur le plan moral et spirituel l’équipe dirigeante de la JEC, afin que le mouvement poursuive l’atteinte de son objectif majeur : faire rayonner le Christ en milieu scolaire et universitaire. Une donne que le nouvel aumônier international connaît bien puisqu’il l’a expérimentée en tant que militant JEC au collège et au séminaire. Et, depuis son ordination comme prêtre en 2002, il a toujours accompagné les jécistes du Burkina et de l’Afrique de l’Ouest.

M. Gérard Kaboré, lui aussi burkinabè a été élu dès le premier tour par 53 voix sur 57, coordonnateur panafricain de la JEC lors du dernier congrès mondial du mouvement, tenu du 1er au 15 août 2007, à Kampala en Ouganda. Le burkinabè a été préféré aux autres candidats du Ghana, du Nigeria, du Kenya et de l’Ouganda. De l’avis du nouvel élu, son expérience et son CV auront pesé lourd dans le choix des électeurs.

En effet, le nouveau coordonnateur panafricain de la JEC, a occupé les postes de président de la JEC de l’Université de Ouagadougou et de coordonnateur sous régional de l’Afrique de l’Ouest francophone.

Au cours de son mandat de quatre ans, Gérard Kaboré, entend mettre en œuvre sa feuille de route : renforcer les capacités des coordinations sous régionales et développer le leadership féminin, créer une véritable intégration africaine, soutenir les mouvements nationaux dans la recherche de financement, créer un réseau des anciens jécistes sur le plan africain. « Nous allons travailler de concert avec l’aumônier international, afin que la JEC du Burkina Faso puisse bénéficier de notre présence à l’échelle internationale », a aussi laissé entendre Gérard Kaboré.

Si le Burkina est arrivé à ces postes de responsabilité, c’est parce que la JEC du Burkina est crédible, à entendre les nouveaux élus. « Il y a beaucoup de choses qui se font sur le terrain et qu’on ignore sur le plan international », confie l’abbé Paul Piga.

Les deux candidats ont aussi et surtout bénéficié du soutien de la conférence épiscopale du Burkina, dont celui de Mgr Jean-Marie Compaoré, archevêque de Ouagadougou. Un chorus qui a porté fruit.

Et une reconnaissance sur le plan international qui devrait permettre à la JEC nationale d’être davantage dynamique, malgré des difficultés internes.

Gabriel SAMA

Sidwaya