"Ce geste participe de notre volonté de traduire en acte, notre solidarité au profit des nourrices et enfants des familles des travailleurs déflatés qui, nous en sommes conscients, vivent des moments difficiles de leur existence". Ces mots sont de Mme le ministre Mariam Lamizana prononcés à l’occasion de cette cérémonie de remise. Ainsi, du lait pour enfants, des sacs de céréales, du savon, du sucre, des effets d’habillements ont été offerts aux nourrices de la ville de Ouagadougou qui, selon Mme Lamizana, ont su garder le secret admirable de la Solidarité par la conservation de cet élan d’humanisme et d’esprit d’acceptation, d’accueil d’assistance de l’autre.

Quant aux enfants des travailleurs déflatés de la SOTRAO, de l’Imprimerie nationale du Burkina, de l’entreprise Oumarou Kanazoé et des Grands moulins du Burkina (GMB), ils ont bénéficié de fournitures scolaires. Chose qui, selon le représentant des travailleurs déflatés constitue une aide précieuse pour les moments difficiles et leur permettra de réduire leurs difficultés pour cette période de rentrée scolaire.

Le Premier ministre donne sa contribution

Après le chef de l’Etat et le personnel de la présidence du Faso, le Premier ministre, Son Excellence M. Paramanga Ernest Yonli a donné sa contribution pour le mois de la solidarité le lundi 3 novembre 2003. Il a été suivi dans son geste par le personnel de son institution ainsi que celui des services rattachés. S’exprimant à cette occasion, son Excellence Paramanga Ernest Yonli dira que la solidarité est l’une des valeurs que notre société doit chercher à cultiver beaucoup plus car, les actions du gouvernement seul ne suffisent pas pour vaincre la pauvreté. Il est important, a-t-il ajouté, que chaque Burkinabè donne du sien car la solidarité est la base de la cohésion sociale et qu’une nation ne peut se construire sans solidarité. Au cours de cette cérémonie, Mme le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale a offert à Son Excellence Paramanga Ernest Yonli une copie de la cassette sur l’utilisation des contributions de la Nuit de la solidarité de décembre 2001.

Des logements en faveur de deux familles nécessiteuses

Dans le cadre du mois de la solidarité, il a été procédé mardi 4 novembre 2003 à des remises de clés de logements à deux familles nécessiteuses de l’arrondissement de Nongremasson et de Sig-noghin. C’était en présence de Mme Kadiatou Yonli, épouse du Premier ministre, marraine de ces deux cérémonies.

Ce fut le plus beau jour de leur vie et la joie se lisait aisément sur leur visage. Eux, ce sont le couple aveugle Kafando et ses quatre enfants et veuve Bernadette Konseiga avec ses six enfants. Ils venaient ce jour 4 novembre 2003 de recevoir les clés de logements qui sont dorénavant les leurs. Une chose qui, pour eux, était un rêve qui leur semblait à jamais inaccessible. Désormais, grâce au ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, grâce à la contribution du peuple burkinabè à travers la Nuit de la solidarité organisée en décembre 2001, ils peuvent vivre désormais une vie normale. Car, leur vie antérieure, si elle n’était pas l’enfer, c’en n’était pas loin. Une cour avec des herbes au milieu de laquelle tente de survivre un arbre squelettique. Une maison de deux pièces en banco fendillée et lézardée en multiples endroits laissant voir les souffrances qu’elle a dû endurer pour résister à la saison pluvieuse.

Dans un angle de la cour se trouvait un W.C dont la dalle écroulée servait de refuge à de gros moustiques... C’était une véritable galère pour le couple aveugle Kafando et leurs quatre enfants. Veuve Bernadette Konseiga n’en n’était pas moins lotie. Car au secteur 22 dans l’arrondissement de Sigh-noghin, tout le monde connaissait les souffrances qu’elle et ses six enfants enduraient. Les maisons qui ont été construites pour ces deux familles traduisent selon le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Mme Mariam Lamizana, la solidarité du peuple burkinabè pour les couches défavorisées. Ces deux logements construites d’une valeur de trois millions de FCFA (1,3 million et 1,2 million) sont composées chacune d’une maison de deux pièces, clôturées entièrement avec des douches et des toilettes. Des vivres et des vêtements ont été également offerts à ces deux familles. Trois autres familles nécessiteuses des arrondissements restants de la commune de Ouagadougou (Boulmiougou, Baskuy, Bogodogo) bénéficient également de logements.

Antoine W. Dabilgou