"Camarades étudiantes et étudiants,

Le mercredi 18 juillet 2007, les centrales syndicales et les syndicats autonomes de notre pays observeront une grève avec marche sur toute l’étendue du territoire national pour :

 Dénoncer et protester contre la hausse vertigineuse des prix des hydrocarbures et exiger l’annulation pure et simple de cette mesure d’augmentation des prix des hydrocarbures et un examen sérieux des propositions de révision à la baisse de la structure des prix des hydrocarbures ;

 Dénoncer et protester contre les violations des libertés syndicales et exiger le respect des libertés démocratiques et syndicales consacrées par notre loi fondamentale et par les conventions internationales ratifiées par notre pays.

En rappel, depuis le 28 juin 2007, les prix des hydrocarbures connaissent de nouveau une flambée. Ainsi le prix d’un litre du super 91 par exemple est passé de 612 F CFA à 705 F CFA soit le prix qu’il affichait en septembre 2006 avant que la mobilisation populaire ne contraigne le gouvernement à revoir les prix à la baisse. En trois mois (de mars 2007 à juin 2007), le gouvernement a annulé tous ces acquis en faisant repasser le litre du super 91 par exemple de 590 F CFA à 705 F CFA.

Au même moment, nous assistons à des violations graves, inadmissibles et répétées des libertés démocratiques et syndicales. Ainsi, l’Institut diplomatique et de relations internationales (IDRI) a été fermé et les travailleurs du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale sanctionnés pour avoir tout simplement usé d’un droit constitutionnel en participant à une marche légale. Des militants et des responsables du Syndicat autonome des agents du Trésor du Burkina (SATB) ont été victimes d’affectations arbitraires. Par ailleurs, des menaces ont été proférées par le Secrétaire général du ministère de la Santé contre le Syndicat des travailleurs de la Santé humaine et animale (SYNTSHA).

Les étudiants qui sont partie intégrante de notre peuple, faut-il le rappeler, subissent de plein fouet cet enchérissement continu du coût de la vie et notamment l’augmentation vertigineuse des prix des hydrocarbures surtout dans ce contexte d’application des Programmes d’ajustement structurel (PAS) avec la raréfaction des services et allocations sociales (bourse, aide, santé, etc.) et l’endettement précoce de ces futurs travailleurs par le prêt FONER. D’autre part, les étudiants ont souvent été les victimes (assassinat de Dabo Boukary en mai 1990, procès du président de l’ANEB/Ouaga en décembre 2002, etc.) de ces violations répétées des libertés démocratiques et syndicales et de l’impunité dont jouissent leurs auteurs.

C’est pourquoi, en réponse à l’appel des centrales syndicales et des syndicats autonomes et conformément aux actes du 22e congrès ordinaire et du dernier conseil syndical de notre Union recommandant l’engagement de l’UGEB dans la lutte contre la vie chère, le Comité exécutif de l’UGEB :
 Invite toutes ses sections et notamment ses sections nationales à prendre toutes les mesures nécessaires afin de participer de façon active au succès de cette journée de protestation et de mobilisation ;
 Lance un appel à toutes les étudiantes et étudiants afin qu’ils participent de façon massive aux différentes marches qui seront organisées sui l’étendue du territoire national ;
 Assure l’ensemble des travailleuses et travailleurs de notre pays du soutien indéfectible des étudiantes et étudiants burkinabè organisés au sein de l’UGEB.

Contre la vie chère et pour les libertés démocratiques et syndicales, en avant !

Vive l’unité d’action à la base entre élèves, étudiants et travailleurs !

Pain et liberté pour le Peuple !"

Le Comité exécutif

Le Pays