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BAC 2007 : Les indemnités des professeurs d’EPS créent un malaise

Publié le mercredi 18 juillet 2007 à 06h33min

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L’Office du BAC et les professeurs d’EPS du centre de Bobo-Dioulasso ne filent pas actuellement le parfait amour en raison du nombre de jours de prise en charge servi à ces derniers. Sidwaya a approché les deux parties qui défendent, textes à l’appui, leurs positions respectives.

La pomme de discorde entre les professeurs d’EPS et l’Office du BAC à Bobo-Dioulasso se situe au niveau de la prise en charge financière. En effet, pendant que les autres professeurs ont perçu une prise en charge de 17 jours, ceux d’EPS n’ont perçu qu’une prise en charge de 9 jours. Certains professeurs d’EPS qui avaient déjà touché les 17 jours de prise en charge ont été sommés de restituer sine die le « trop perçu », c’est-à-dire 8 jours de prise en charge.

A l’annexe de l’Office du BAC à Bobo-Dioulasso, on se base sur un document daté du 9 juillet 2007 et adressé aux « intendants payeurs au BAC 2007 ». Signé du directeur de l’Office du BAC, Constant Sawadogo, ce document fixe les modalités de paiement des indemnités de résidence et des indemnités forfaitaires. En ce qui concerne précisément les indemnités de résidence, ledit document précise : « Représentant des examinateurs d’EPS.

Du 11 au 19 juillet 2007 soit 09 jours ». Pour la responsable de l’Office du BAC à Bobo-Dioulasso, Sira Ouédraogo, « C’est même une faveur qui leur (les professeurs d’EPS) est faite puisque normalement, ils ne devraient percevoir que deux jours de prise en charge, correspondant aux jours de délibération des premier et second tours, c’est-à-dire les 11 et 19 juillet 2007 ». A ce niveau, il faut souligner que les professeurs d’EPS siègent dans tous les jurys pour éviter ou, à tout le moins limiter « l’intempestive manipulation ou annulation des notes d’EPS », relève-t-on à l’office du BAC.

Manque de communication

Même si Mme Ouédraogo reconnaît qu’il y a eu un manque de communication et que le document précisant les modalités de paiement est venu tard (ndlr : le 9 juillet alors que le BAC a débuté le 3 juillet 2007), elle affirme que : « c’est par erreur que certains professeurs d’EPS ont perçu 17 jours de prise en charge », avant de relever que : « pendant les épreuves sportives, les professeurs des autres disciplines ne participent pas ».

A cet argumentaire, les professeurs d’EPS opposent l’article 36 de l’arrêté conjoint N°2006-072/MESSRS/MFB du 5 mai 2006 fixant les taux des indemnités diverses afférentes à l’organisation de l’examen du baccalauréat et des examens de l’enseignement secondaire. Cet article stipule que : « L’indemnité servie aux participants résidants est de : 2 500 F CFA par personne et par jour pour le nombre de jours correspondant à la durée de la session. Elle est servie aux présidents de jury, aux secrétaires de jury, aux directeurs régionaux, aux intendants régionaux, aux chefs de centres, aux chefs de centres adjoints, aux correcteurs et aux examinateurs de toutes les séries du baccalauréat ».

Pour eux, l’arrêté est très clair et ils ne comprennent pas qu’un document du directeur de l’Office de BAC vienne abroger un arrêté ministériel conjoint. « Où est donc le parallélisme de forme ? », s’est exclamé l’un d’eux. Sans vouloir verser dans la polémique, Marcellin Nombré, professeur d’EPS au Lycée Ouezzin Coulibaly relève que : « le Bac a une unicité qui comporte un certain nombre d’épreuves dont l’EPS. Elle commence certes avant les autres, mais il n’est pas dit que les professeurs d’EPS ne doivent pas participer aux épreuves théoriques ».

Il en veut pour preuve la participation des professeurs d’EPS aux délibérations des premier et second tours. Par rapport à leur intervention et prise en charge qu’on voudrait « circonscrire » aux jours des délibérations, M. Nombré affirme : « Nous constatons qu’il y a des collègues qui n’interviennent au Bac qu’au premier tour alors que leur prise en charge couvre toute la durée de la session. C’est le cas, par exemple de l’épreuve d’Anglais dans la série D. » Plusieurs autres matières seraient concernées en fonction des séries. C’est pourquoi Marcellin Nombré propose deux solutions à cette situation qu’un de ses collègues qualifie de « discriminatoire ».

Pour lui, soit on prend en charge les professeurs d’EPS durant la session des épreuves théoriques, soit ont déduit la prise en charge de 5 jours qu’ils perçoivent durant les épreuves sportives de la durée totale de la session du BAC. « Cela serait juste d’autant plus que notre discipline est passée du coefficient 1 à 2. Il va donc de soi que toute la rigueur qui sied soit observée pendant la conduite de cette épreuve à l’examen du BAC », conclut-il.

Urbain KABORE

Sidwaya

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