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Journée mondiale de la population : Et si les hommes devenaient partenaires pour une maternité sans risque

Publié le mardi 17 juillet 2007 à 07h37min

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A l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso a célébré, le mercredi 11 juillet dernier, la Journée mondiale de la population sous le credo que plus jamais une mère ne perde la vie en voulant donner la vie.

Instituée en 1990 par les Nations unies, la Journée mondiale de la population (JMP) a été célébrée au Burkina Faso sous le thème : "Les hommes, partenaires pour la santé maternelle". Une problématique d’actualité qui vient à point nommé au moment où une femme meurt à chaque minute dans le monde en donnant la vie.

Pire, on enregistre près de 585 000 décès maternels par an dus aux grossesses (plus de 99% dans les pays en développement). Au Burkina Faso, la situation n’est guère meilleure avec un taux de morbidité de 6,8% et une mortalité maternelle estimée à 485 décès pour 100 000 naissances vivantes. Si plus de la moitié des femmes accouchent encore sans l’assistance d’un personnel qualifié, il faut dire que seulement 18,6% des mères vont en consultations après leur accouchement. Tandis que la démographie galope à pas de géant, le taux de prévalence contraceptive en matière de méthodes modernes n’est que de 22,46% marquée par une prédominance des fistules obstétricales.

C’est sur ce sombre tableau que le CONAPO (Conseil national de la population), l’UNFPA et les associations en population tentent d’interpeller les décideurs politiques à prendre des mesures idoines pour la promotion de la santé maternelle et infantile sans risque. Cette prise de conscience doit commencer par la participation des hommes pour que plus jamais une femme ne meure en donnant la vie.

Pour la représentante-résidente de l’UNFPA, Geneviève Ah-Sue, le contexte du pays caractérisé par une démographie galopante et la persistance des tendances actuelles de l’état de la structure, de la dynamique et de la répartition de cette population "interpelle fortement à une réflexion soutenue et des actions vigoureuses dans le cadre du développement économique et de la lutte contre la pauvreté".

D’où justement l’importance aujourd’hui qu’il y a à impliquer les hommes afin qu’ils s’engagent à entreprendre des actes à effet durable tels que la promotion de la santé maternelle, a plaidé Mme Ah-Sue. "Ensemble, la lutte contre ce fléau est engagée ; ensemble, nous vaincrons", a-t-elle ajouté. Et le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Baptiste Compaoré d’emboucher la même trompette. Affirmant que la santé maternelle constitue un enjeu de développement, il a dit que l’harmonie au sein de la famille ne peut se réaliser sans l’égalité des sexes et surtout l’accès des femmes à la contraception, aux soins obstétricaux d’urgence.

Jean Baptiste Compaoré a lancé un appel d’espoir en faveur d’un redoublement des efforts pour réduire à zéro et dans des délais très courts, la mortalité maternelle. C’est ce saut qui va permettre au Burkina de s’inscrire dans le plan d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) et les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Ainsi, une femme ne mourra plus laissant dernière elle une chaîne de désolations et de difficultés.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya

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