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Instaurer la confiance entre dirigeants et dirigés

Publié le vendredi 6 juillet 2007 à 08h36min

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« Chasser le naturel, il revient au galop ». C’est ce qu’on pourrait dire de la situation qui prévaut dans certaines administrations burkinabè. Crise ou non, c’est selon... Mais en tous les cas, il y a un malaise.

Au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) ainsi qu’au Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST) et dans certains ministères de souveraineté, il y a de la grogne, même si elle est parfois silencieuse ou étouffée.

Si les fonctionnaires et les travailleurs de certaines grandes sociétés de la place n’en peuvent plus, que dire des paysans qui n’ont plus que leurs yeux pour pleurer, depuis que le cours de l’or blanc a trahi leur courage et ne vaut plus son pesant d’or.
Les conditions de vie des citoyens se sont dégradées, encore un peu plus, avec l’augmentation du prix du carburant (en moyenne 15%) la semaine dernière. Pour montrer leur bonne foi, les autorités ont tenu à expliquer que cela est dû à la situation qui prévaut sur le marché international.

Cet esprit de dialogue est à saluer et à encourager. « On ne peut offrir à la plus belle femme du monde que ce qu’on a ». Le budget de l’Etat, ses marges de manœuvres, ainsi que ses limites sont connus, du moins par ceux qui s’intéressent à la gestion de leur pays. Cependant il y a une crise de confiance entre les gouvernants et les gouvernés, une situation qui pourrait s’expliquer par un passé plus ou moins récent.

Parfois, l’on a résolu les problèmes, soit en les déplaçant, soit en les reportant et au pire des cas, par des formes de répression. Des décisions somme toute qui, permettent de calmer la situation pour un bout de temps, mais jamais définitivement. C’est sur ce point que le gouvernement qui vient de prendre fonction est beaucoup attendu : la confiance doit être rétabli entre dirigeants et dirigés. Et cela n’est possible qu’à travers un dialogue et un compromis entre les promoteurs de la vie de la nation.

D’ailleurs, le premier responsable du gouvernement a donné le ton, en rencontrant les différentes couches socioprofessionnelles et la société civile dès sa prise de fonction. Reste bien entendu à souhaiter que les autres ministres et collaborateurs lui emboîtent le pas. Ce serait ainsi, un élan conscient pour un Burkina Faso meilleur !

Fatouma Sophie
OUATTARA

Sidwaya

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