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Vu et entendu à l’audience : Un fin voleur

Publié le samedi 16 juin 2007 à 09h17min

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Vol de bicyclettes, de bracelets en argent, de numéraires d’un total de 301 500 F CFA, voilà ce qui était reproché à Paténéma, un jeune homme de 19 ans qui écumait la zone de Dablo avant d’être pris. Pour les numéraires, il profitait du sommeil des victimes qui dorment dehors pour soustraire leur argent.

Concernant les bicyclettes, il allait donner des coups de main dans les jardins, sollicitant le vélo pour une course et disparaissait. Toute chose ayant une fin, il a été pris et invité à séjourner, 18 mois fermes, au frais de la princesse.


* Retrouvé au village et écroué

Palbamba travaillait avec Pengwendé en Côte d’Ivoire pour l’achat du cacao avec les producteurs. Ainsi, tous les jours, il se rendait dans les plantations avec d’importantes sommes d’argent et le soir de retour au bercail, il faisait les comptes. Un soir, Pengwendé ne le voit pas revenir. Un jour, deux, trois et plusieurs passèrent, point de Palbamba. Revenu au pays, il se mit à sa recherche et le trouve au village sans sou, ni ses sous. Il venait de dilapider 1 350 000 francs. Devant la barre, Palbamba ne nie pas les faits et fut condamné à trois mois fermes de prison pour abus de confiance.


* Il prend 24 mois pour 15 pintades

Saydou Kafando revient pour la quatrième fois devant le tribunal. Il avait séjourné en prison pour divers vols de bétail. Cette fois-ci il, comparaissait pour le vol de quinze pintades. Etant voisin et familier au propriétaire des pintades, il s’introduisait la nuit dans le poulailler. Ainsi, il fut surpris une nuit par une des épouses qui s’était attardée au marché. Selon M. Kafando, il s’était rendu dans la concession pour voir sa copine. Ce qui est faux, puisque quand la bonne épouse a crié au voleur, il s’est mis à courir et a été vite rattrapé. Le tribunal lui a octroyé 24 mois afin qu’il s’assagisse.


* Drôle de manière de corriger

Ousmane Sawadogo est un parricide mais ne jouit pas de toutes ses facultés mentales. Son frère entreprit de le soigner et après leur avoir remis les médicaments, le médecin leur fera comprendre de ne pas le laisser consommer des excitants comme le tabac ou l’alcool. Ousmane se mettait à boire et à fumer, ce que lui reprochait son frère Moussa.

Ainsi, un jour de retour du marché, Moussa lui retira son paquet de cigarettes. Il n’en fallait pas plus pour que Ousmane se saisisse d’un coupe-coupe et de réclamer son dû. Moussa qui avait une barre de fer s’en saisit et le combat s’engagea. Ousmane s’en sortit avec des fractures au bras et aux jambes. Ce qui est trop, a dit le procureur, puisqu’une seule fracture le mettait hors combat.

Chose curieuse, c’est encore Moussa qui s’est occupé de soigner son frère Ousmane. Vingt mille francs d’amende ont été requis contre lui pour coups et blessures volontaires. Si c’était vous, qu’auriez-vous fait à sa place ?


* Il s’empare du troupeau

Dès sa sortie de prison, Boukaré Barry se rend à Dablo et s’empare du troupeau de Salam qu’il amène chez lui pour élever des bêtes selon ses dires. En cours de chemin, il vend deux têtes pour se faire de l’argent de poche. Renseignements pris, Salam retrouvera vingt bêtes. Barry n’ayant pas nié les faits, il a été condamné à payer à Salam 60 000 F CFA pour les deux moutons manquants et à aller prendre un bail de 12 mois à la Maison d’arrêt et de correction de Kaya.

Barké et Adama sont tous bergers. Un jour, ils décident de voler du bétail et s’emparent d’une chèvre et de trois moutons. Pour attraper les bêtes, ils coupent des branches bien feuillues qu’ils jettent à proximité pour attirer les bêtes. Idrissa qui avait perdu ses bêtes et savait que Barké était voleur de petits ruminants alla le trouver.

Barké lui dira qu’il a des bêtes mais que ce n’était pas les siennes. Néanmoins, Idrissa alla le dénoncer au conseiller du village qui ne se fut pas prier pour le dénoncer à la police. Les bêtes appartenaient à Ali Soré qui les récupéra. Les deux complices ont pris chacun pour 24 mois.


* Il doit, et poignarde

Basile doit 2 500 F CFA à Tinga. Quand ce dernier lui réclame son dû, il sort son poignard et lui occasionne une incapacité de travail de 90 jours. Cela se passait à Tougouri. Après son coup il à fait à Bagré et sera pris à son retour, deux mois fermes ont été requis contre lui.

Jacques NONGUERMA<br<
AIB/Kaya

Sidwaya

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